Sous-titré « naissance d’une nation multiple et divisée », le livre de Jérôme Fourquet paru en mars 2019 est une photographie aussi saisissante que documentée de la sociologie politique française. Que faut-il en retenir ?
Laurent Pahpy
Laurent Pahpy
Analyste pour l’Institut de recherches économiques et fiscales, Laurent Pahpy a une formation d’ingénieur et d’économiste. Aujourd’hui entrepreneur, il est aussi coordinateur pour le réseau Students for Liberty à Paris. Il contribue pour l’IREF en économie, technologie, agriculture et droit.
Ce n’est pas la première affaire que Jean-Jacques Gaudiche dénonce. Début 2019, nous nous étions déjà fait l’écho d’un scandale de corruption mettant en cause la Safer Bretagne et qu’il avait eu le courage de dévoiler sur la place publique. Cette fois-ci l’affaire concerne la Safer Pays de la Loire. Sa coopérative de portage foncier solidaire Terrafine venait en aide à un agriculteur. L’opération consistait à lui racheter sa terre pour combler sa trésorerie tout en la lui louant dans des conditions très favorables. Le compromis est signé, mais l’organisme décide de préempter, en toute légalité.
Services de santé saturés, confinement généralisé, chute de l’activité productive : ce scénario catastrophe, personne n’avait osé l’envisager. Ce maudit virus nous éprouve sur tous les fronts. Les témoignages des soignants en première ligne sont accablants. Les pénuries de masques, de gels hydroalcooliques, de tests et de machines respiratoires sont partout flagrantes. Pourtant l’État ne semble pas à la hauteur de la crise bien qu’il se soit arrogé tous les pouvoirs.
Un rapport parlementaire dénonce enfin les désillusions subventionnées de l’agriculture « bio »
Un rapport du Sénat passe au crible la politique pro « bio » de l’État. Si elle n’est pas remise radicalement en cause, c’est la première fois qu’elle est critiquée à la fois dans son application et dans ses fondements. Des objections que nous avions déjà soulevées dans notre rapport sur le « bio ».
La privatisation de la rente de la Française des jeux à l’œuvre pour créer un fonds pour l’innovation de rupture illustre l’incapacité de l’État à mener un véritable et nécessaire dégraissage.
Corollaire de l’écologie bioconservatrice radicale, l’agribashing, sciemment entretenu et organisé par l’État, se transforme en chasse aux sorcières contre celles et ceux qui contredisent le discours catastrophiste.
Si l’absence de repreneur pour l’aciérie Ascoval serait un drame social, il serait encore plus catastrophique de mettre l’usine de Saint-Saulve sous perfusion de subventions.
La capitalisation fonctionne déjà en France, demandez-le aux pharmaciens !
Le projet du gouvernement fait l’impasse sur l’épargne retraite pour résoudre le problème du choc démographique. Depuis plus de 50 ans, la caisse complémentaire des pharmaciens démontre pourtant les vertus de la capitalisation.
Aucun effet sur l’emploi. C’est la conclusion de l’expérimentation du revenu universel menée en Finlande sur une population test. Au-delà de l’échec pratique de cette idée en vogue, il faudrait s’interroger sur sa légitimité morale.
S’il est un dénominateur commun des revendications des gilets jaunes, c’est bien celui du pouvoir d’achat. Le sentiment de sa dégradation continue est ressenti par de nombreux Français. Pourtant les chiffres de l’INSEE annoncent son augmentation soutenue depuis la fin des Trente Glorieuses, même s’il a tendance à stagner depuis dix ans. L’Institut nous tromperait-il avec ses calculs ? C’est la thèse défendue par Philippe Herlin, docteur en économie du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), dans son livre Pouvoir d’achat : le grand mensonge, paru aux éditions Eyrolles en septembre 2018.