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Réformer pour libérer

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Le Président de la République a annoncé aux Français que le moment d’une « refondation » est venu. Il a raison : la crise a révélé les dramatiques faiblesses de nos institutions et de nos politiques face aux défis de la mondialisation. Encore faut-il savoir quelle refondation et avec quels moyens. Est-ce à l’Etat et à la classe politique de programmer un changement profond ? Comme beaucoup de citoyens nous ne le pensons pas. Les réformes nécessaires et promises ont été sans cesse remises à plus tard ou se sont traduites par des mesures mineures, au mieux, ou incohérentes et dangereuses (chômage, retraite…) au pire. Par ailleurs l’Etat lui-même a montré ses limites dans son imprévoyance et sa gestion lourde, lente et excessivement centralisée de la crise Les moyens employés pour accompagner de vrais changements sont-ils des milliers de milliards d’euros tombés du ciel, ou bien la chasse aux riches, aux entrepreneurs, aux propriétaires? Ces utopies se payent cher : en pouvoir d’achat, en chômage massif, en appauvrissement durable des plus pauvres, en délocalisations. Leur inéluctable échec conduirait à toujours plus d’interventionnisme et d’autoritarisme à l’encontre de nos libertés. Faudrait-il se replier sur nous-mêmes, fermer nos frontières, limiter nos échanges ? Ce serait une grave régression qui affaiblirait le pouvoir d’achat des Français, réduirait l’innovation à défaut de compétition étrangère et attenterait à la croissance. Aurions-nous besoin alors que l’Etat continue de nous prendre en charge longtemps ? Mais ce serait le meilleur moyen de déresponsabiliser toute la société et d’ailleurs, on ne saurait vivre à crédit sans fin. Nous sommes déjà surendettés et nous ne pourrons rembourser qu’en retrouvant rapidement un niveau d’activité dynamique, sauf à être contraint d’augmenter la pression fiscale dans un cercle vicieux contribuant à accroître nos difficultés. Nous pensons qu’il faut plutôt libérer la société. Il est donc urgent de rétablir un niveau de sociabilité et d’activité qui permette aux Français de passer l’orage du Covid avec le moins de dommages possibles. Mais plus encore, cet épisode douloureux est sans doute l’occasion de repartir sur des bases plus fermes. Il s’agirait de consolider l’autorité publique dans les strictes fonctions qui lui incombent pour assurer la liberté des personnes et leur laisser la possibilité de développer leurs activités en sécurité. Ce ne sera possible que si l’Etat se décharge de missions indues qu’il s’est accaparé et rend aux territoires, aux contribuables, aux entreprises, aux familles… les droits et capacités de prendre en charge ce qui leur revient naturellement. Car l’Etat n’a pas vocation à faire mais de veiller à ce que chacun puisse faire, sauf subsidiairement bien sûr si nécessaire. Il n’a pas vocation à se substituer aux individus, mais à fixer des limites quand c’est nécessaire pour le respect de tous. En favorisant la responsabilité individuelle, il encouragera l’effort, le travail, l’inventivité humaine à la poursuite d’un progrès raisonné. En permettant à chacun d’exercer pleinement, avec le moins possible d’entraves réglementaires, sociales ou fiscales, ses libertés d’initiative, de créativité, de développement, nous sommes persuadés que nous retrouverons rapidement la vitalité économique, sociale et culturelle dont notre pays a su témoigner dans sa longue et riche histoire. Il faudra laisser s’épanouir la liberté et la liberté fera le reste. Voilà pourquoi des membres expérimentés de la société civile, sans esprit partisan, soumettent à votre réflexion un vrai projet de réforme, cohérent, concret dont nous développons ci-après quelques thèmes importants, mais que l’on pourrait inscrire dans une refondation plus large intégrant l’ensemble des thèmes suivants : – Une politique de l’offre est nécessaire au redressement, par Pascal Salin – Réforme de la haute fonction publique, par Eric Verhaeghe – Réforme des syndicats, par Nicolas Lecaussin – Le retour des entreprises aux règles du marché, par Pierre Garello – La rénovation du système de santé, par Nicolas Lecaussin, Jean Arbod et Patrick de Casanove – Les économies possibles sur les dépenses publiques par, Alain Mathieu – Une fiscalité incitative par Victor Fouquet et Nicolas Marques – Une propriété encouragée par Jean-Philippe Delsol et Christophe Demerson – Les retraites par Jacques Garello – La politique territoriale par Jean-Thomas Lesueur – L’agriculture et la filière alimentaire par Laurent Pahpy – Monnaie et crédit par Aurélien Véron et Emmanuel Martin – Europe, liberté des échanges par Guilaume Labbez et Erwan Le Noan – Protection des libertés et Institutions par Jean-Philippe Feldman Le programme complet des réformes : reformer_pour_liberer.pdf Retrouvez aussi l’intégralité de ce programme sur : www.reformerpourliberer.org ou par courriel sur demande à : contact@reformerpourliberer.org

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4 commentaires

VIGNELLO DANIEL 19 mai 2020 - 7:55

SOLUTION
les problèmes ne peuvent être réglés par ceux qui les ont crées ! Traitons d'abord la cause du mal Français : Le statut public, statut à réserver au Régalien et en respectant la déclaration des droits de l'homme notamment les articles 14 & 15

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ggdenissa 19 mai 2020 - 8:40

Rétablir la confiance
Excellent article. Je pense qu'avant tout, il faut rétablir la confiance (dans le gouvernement ou dans un autre, dans nos institutions, dans un systeme gagnant-gagnant, à somme positive). Faute de quoi, on est voués à l'échec.
On ne résout pas un probleme avec les choses ou les gens qui l'ont créé. «Il n'y a pas de problèmes, Il n'y a que des solutions. Reconnaître les vrais problèmes, et leurs causes réelles (et non pas leurs conséquences…)
c'est déjà faire un grand pas vers leurs solutions. »
« Reconnaître les opposants aux solutions, et les combattre ou les convaincre, est un autre problème (une conséquence en fait) qui a lui aussi des solutions.»
Le virus n'a été qu'un catalyseur, et non la cause réelle des problèmes…

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Astérix 19 mai 2020 - 9:51

Libérer les énergies
Les Français sont-ils prêts à réduire les dépenses publiques de 58 à 30 % ? A libérer le secteur privé écrasé sous les charges, les taxes, les impôts les réglementations, les normes ?
A ce jour, le secteur public sur 100% représente 65 % de l'activité contre 35 pour le secteur privé ?
Or, le secteur privé FAIT VIVRE le secteur public. quand va t'on enfin comprendre ???
Le secteur privé doit représenter 70 % au minimum de l'activité et le secteur public 30 % au maximum.
Tant que l'on aura pas compris ce point fondamental, il ne se passera RIEN sauf la baisse du niveau de vie et la faillite finale.
Nos gouvernants actuels sont parfaitement incapables de réformer le Pays dans ce sens. Tout ce qu'ils savent faire, c'est parler !!?
Il est donc urgent de les remplacer par des gestionnaires compétents.
A bon entendeur !

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Sonja 20 mai 2020 - 2:23

Réforme santé!
Bonjour, non je ne suis pas d'accord avec les propositions de votre "réforme du système de santé". On voit immédiatement que les auteurs n'imaginent pas le fonctionnement quotidien et à moyen terme dans un hôpital. Non on ne peut gérer la santé comme du management. Toutes les réformes s'y sont basées au détriment des fondamentaux. La preuve est que c'est gérer ainsi au grand dam des soignants depuis 1995 et qui s'est aggravée depuis les 35H jusqu'à couler l'hôpital, ses finances et les motivations des cliniciens.
1 exemple: il est 16H 30, une urgence est annoncée au bloc.
L'anesthésiste n'est pas censée être là dés 17H, il faut chercher la garde… Le personnel part, il ne reste plus qu'une infirmière, le chirurgien consulte, la garde anesthésie est occupée dans un autre bloc et sa doublure aussi… Bref, je passe, ce serait trop long, et pendant ce temps le patient attend…
Dans les services, il ne reste que le personnel d'AM, plus aucune secrétaire (35H OBLIGE) et c'est en services restreints de toutes les fonctions qu'il faut gérer l'urgence.
Privé et public mêmes problèmes. Car quand une urgence arrive tous les personnels se dévouent, plus par professionnalisme parce que nous avons le sens de la vie; qu'en respectant les lois et règlements ineptes. C'est par conséquent sur toutes les bonnes volontés parfois sacrifiant sa liberté que l'hôpital tient debout depuis 1995 et surtout 2003 où les 35H l'ont anéanti en usant les soignants si mal payés et sans reconnaissance attendue et pourtant si dévoués. Ce ne sont pas des métiers interchangeables c'est un choix professionnel avec la sphère innée de l'alter égo, de la naissance à la fin de l'humain.
Cependant, je vous rejoins sur un point: il y a beaucoup trop d'administratifs (qui eux respectent les 35H et vont déjeuner tous les jours) et trop de cadres rigides et plus du tout de convivialité (nécessaire pour former des équipes soudées).

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