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Pierre Moscovici voit de l’austérité là où l’argent public est dépensé sans compter

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Dans une interview accordée au journal l’Opinion (12 juin), le nouveau président de la Cour des Comptes, le socialiste Pierre Moscovici affirme : « Il faut sortir de la logique austéritaire » ! Mais où est-ce qu’il a pu voir de l’austérité dans un pays champion du monde des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires ?

Les dépenses publiques sont passées de 1 020,5 milliards d’euros en 2007 à 1318,6 en 2018. Elles sont de 20% supérieures à la moyenne de la zone euro et devraient continuer de progresser de 0,5% en volume (hors inflation) en 2020 (fin 2019, elles atteignaient 54 % du PIB). En Europe, de nombreux pays ont beaucoup baissé leurs dépenses publiques ces dernières années : l’Allemagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède… Et la création d’emplois ainsi que la réduction du taux de chômage ont suivi cette baisse. La plupart de ces pays connaissent le plein emploi et les classes moyennes s’y portent mieux qu’en France.
Regardons aussi les dernières données Eurostat sur les dépenses publiques. Contrairement à ce que soutient le président Macron, les dépenses totales brutes des administrations publiques des pays européens ont globalement augmenté depuis la crise de 2009 : de 846 milliards d’euros entre 2010 et 2018 dans l’UE-28 et de 590 milliards d’euros dans la zone euro pour la même période
Selon l’OCDE (décembre 2019), la France était en 2018 le pays qui avait le taux de prélèvements obligatoires le plus élevé des pays membres : 46,09 %, un niveau de 35% supérieur à la moyenne de ces pays.
Mais à quoi a pu servir le fameux Grand Débat organisé par Emmanuel Macron ? A nommer Pierre Moscovici à la tête de la Cour des Comptes afin d’enterrer la baisse des dépenses publiques ? Probablement. Celui qui voulait faire avec du neuf fait de plus en plus avec du vieux. Ce qui veut dire : il faut continuer à dépenser l’argent des contribuables. Non, l’IREF n’est pas d’accord.

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1 commenter

Alain D 16 octobre 2020 - 4:43 pm

Venant de lui cela donne envie de rire…jaune
Voilà encore un énarque qui après avoir été député, ministre, commissaire européen pardon (si j'en oublie !)viendrait militer en faveur de la dépense publique. C'est vrai que dans son cas se serait se tirer une balle dans la pied de dire le contraire. Macron sait parfaitement récompenser l'énarchie d'hier et d'aujourd'hui.
J'ai lu récemment un ouvrage intitulé "Les voraces" qui montre à quel point ce pays est sous la coupe des hauts fonctionnaires dont plusieurs exemples nous ont démontré le niveau d'(in)compétence.

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