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Etat et SNCF : l’hubris du pouvoir

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Lors d’un déplacement dans les Vosges en avril 2018, Emmanuel Macron avait promis que la ligne Saint-Dié/Epinal resterait ouverte. Or, elle a été fermée en attendant la réparation du tunnel Vanémont (Vosges), qui menace de s’effondrer.

Mais peu importent la sécurité et l’état des voies face à la volonté présidentielle. Ainsi que le rapporte le journal Le Monde, devant des élus du Grand-Est, réunis mardi 26 février à l’Elysée dans le cadre du grand débat, Emmanuel Macron a affirmé que cette ligne rouvrirait : « c’est une bonne mesure de santé publique, parce que j’en ai assez que les gens ne se sentent pas concernés par ce qui est dit, y compris quand le président de la République dit des choses ». Et de poursuivre : « Jusqu’à preuve du contraire, c’est le contribuable, l’actionnaire de la SNCF. Et donc les engagements du président de la République sont aussi ceux des dirigeants de la société. »

L’Elysée va donc s’empresser d’imposer la réfection rapide de la ligne à SNCF Réseau, l’établissement de la SNCF qui gère l’ensemble de l’infrastructure ferroviaire française. Pourtant un service de cars a été mis en place et la décision doit légitimement s’inscrire dans le cadre du contrat de performance signé en 2017 entre l’Etat et SNCF Réseau pour que celle-ci remette en état en priorité les lignes les plus fréquentées, ce qui n’était pas le cas de la ligne. Saint-Dié – Epinal, avec ses cinq trains par jour.

Il est temps que la concurrence arrive et il serait souhaitable que la SNCF soit privatisée. Le président de la République ne se prendrait plus ni pour son directeur général ni pour un de ses chefs de chantier.

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Alain D 14 mars 2019 - 2:37

Le trou de la SNCF
Cette société est un état dans l'Etat. Tout vient de sa création en 1945 avec le poids écrasant du pcf et la cgt qui ont obtenu des avantages exorbitants que personne ne semble être en mesure de limiter encore aujourd'hui. Pourtant la situation n'est plus la même : un conducteur de tgv ne subit pas et de loin les difficultés d'un mécanicien de la vapeur. Quant à la dette abyssale qui l'a créée ?La construction des lgv a coûté très cher, sur certaines lignes nous aurions pu nous contenter de train pendulaires qui ne nécessitaient pas d'infrastructure dédiée, certes ils auraient roulé moins vite(environ 240 km/h) mais l'orgueil l'a emporté : il fallait être les plus rapides, mais pour autant combien de pays nous ont acheté des tgv ? Et malgré tout il faut parfois 6 heures et plus pour faire un Marseille-Paris à cause des pannes résultant souvent d'un défaut de maintenance du réseau.

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