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Primaires de droite : les candidats reprennent les propositions de l’IREF

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Dans le cadre des rencontres avec les candidats à la primaire de droite, l’IREF et ses partenaires ont déjà reçu Hervé Mariton et Frédéric Lefebvre avant la rencontre avec François Fillon, le 4 septembre prochain (voir par ailleurs). Un constat s’impose d’emblée : nos idées et nos propositions ont de plus en plus d’écho auprès des candidats de la droite.

On n’insiste plus sur le député Hervé Mariton qui s’appuie sur les propositions fiscales de l’IREF afin de révolutionner l’impôt en France (voir sa proposition de loi sur l’instauration d’une flat tax). C’est aussi celui qui a le courage de faire les propositions les plus audacieuses. Hervé Mariton ne s’en cache pas : c’est un libéral-conservateur.

Il croit à l’ordre spontané et à un Etat recentré sur ses missions régaliennes (mais les moins nombreuses possibles). Son programme a pour but d’en finir avec le soi-disant « modèle social français » (c’est aussi le credo de Frédéric Lefebvre). Mariton propose plus de liberté pour l’école et une vraie autonomie des établissements. Les directeurs des écoles devraient être de vrais patrons – comme c’est le cas dans les Free Schools britanniques – ayant la possibilité d’embaucher et de licencier. Bien entendu, la dépense publique doit être réduite drastiquement : 100 Mds d’euros en 5 ans. Cette baisse des dépenses sera nécessairement accompagnée d’une baisse du nombre de fonctionnaires et de la suppression du statut de la fonction publique.

Concernant les entreprises, il faut leur donner de l’air en se débarrassant du Code du travail ( ce sont les acteurs du terrain qui doivent décider des règles du travail) et en leur apportant plus de capital grâce à un Subchapter S à la française. De même, la protection sociale devrait être ouverte à la concurrence avec le développement des régimes complémentaires. La Sécurité sociale ne proposerait qu’un régime de base, un « filet de sécurité ». L’âge de la retraite sera reculé à 65 ans et le régime par répartition sera transformé en régime par points complété par des régimes complémentaires par capitalisation. Enfin, le logement social sera débarrassé de l‘emprise de l’Etat et des organismes publics et para-publics. Les organismes HLM deviendront des coopératives et on facilitera l’investissement dans l’immobilier locatif privé. Il souhaite aussi que les référendums d’initiative populaire soient plus faciles à organiser.

De son côté, le député Frédéric Lefebvre fait le même constat : le modèle français est un énorme échec. Trop d’impôts, trop de réglementations, trop de normes…Pour y remédier il propose la « déréglementation ». Il croit à l’économie de « partage ». Il partage complètement la proposition de l’IREF de supprimer le RSI et d’instaurer la liberté d’affiliation. De même, il est pour la concurrence dans le système hospitalier (un véritable trou financier) et mise en place d’un « minimum de capitalisation » dans les retraites.

Le député des Français établis à l’étranger veut réformer le contrôle fiscal en s’inspirant du modèle canadien et moderniser le statut d’autoentrepreneur. Il a même le courage de s’opposer au paritarisme (« il faut revoir le financement des syndicats ») et se prononce pour la suppression du SMIC à la français et la mise en place d’un SMIC à l’américaine (fluctuant, en fonction des régions). Concernant les dépenses publiques, il a compris que la règle d’or dans la Constitution n’était pas suffisante car les politiques peuvent très bien augmenter les impôts. Il propose donc la « règle de platine » : les prélèvements obligatoires ne peuvent pas être au-dessus de la moyenne européenne. Malheureusement, il tombe dans le piège du « revenu universel » qu’il voit comme « l’avenir de l’humanité ».

Malgré quelques désaccords, il est réjouissant de constater que nos idées de réforme ont de plus en plus d’impact. Maintenant, il faut persévérer et veiller à ce que, ces candidats conservent un pouvoir d’influence suffisant pour transformer leurs propositions en lois nouvelles.

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1 commenter

Tod 13 juillet 2016 - 2:25

Rêvons un peu
Ne rêvons pas mais quel soulagement éprouverais-je si l'un d'entre eux était élu et respectait ses promesses électorales au cours de son mandat!

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