Quatre jours après son entrevue désastreuse avec son homologue américain, Donald Trump et au lendemain d’un sommet à Londres où une quinzaine de dirigeants européens, au contraire, lui ont réaffirmé leur soutien, le président ukrainien Volodimir Zelenski, a maintenu lundi son refus de tout cessez-le-feu avec la Russie sans de “sérieuses” garanties de sécurité.
Ce point était celui qui avait mis le feu aux poudres dans le Bureau ovale, vendredi, en sus d’échanges tendus dans lesquels Donald Trump et son vice-président JD Vance, avaient reproché à Volodimir Zelenski de ne pas les avoir assez remercié pour l’aide militaire fournie, sans oublier des remarques de JD Vance sur le fait que le président ukrainien portait un treillis militaire et non un costume… alors qu’Elon Musk s’invite régulièrement en tee-shirt dans le Bureau Ovale.
La signature d’un accord, ce jour-là, sur l’extraction de métaux précieux en Ukraine n’avait donc pas eu lieu, mais Volodimir Zelenski a répété lundi qu’il était disposé à le signer à tout moment. Cet accord prévoit que la moitié des recettes tirées de l’extraction de métaux rares, ou de titane, en Ukraine irait aux Etats-Unis. Il fournirait, selon Washington, une sorte de garantie non militaire de sécurité parce que Moscou serait censé ne pas oser s’attaquer à un pays abritant des intérêts économiques américains et où seraient déployés des ingénieurs américains. A noter toutefois, que la présence d’entreprises ou de chantiers américains n’a pas empêché nombre de pays ces dernières décennies d’être en proie à des guerres et invasions.
Parallèlement, l’armée russe semble s’essouffler de plus en plus. Alors que des rumeurs courent selon lesquelles Kiev aurait trouvé un moyen de brouiller le guidage des bombes planantes russes qui dévastent ses lignes de défense, des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW), indiquent que l’avancée russe dans l’est de l’Ukraine a de nouveau ralenti, avec un gain de seulement 389 km2 en février, après 431 km2 en janvier, 476 km2 en décembre et un pic à 725 km2 en novembre. Cela correspond à une progression générale du front de 8 mètres par jour le mois dernier. Enfin, il n’y a plus trace de soldats nord-coréens sur le front depuis un bon mois, la moitié des 11.000 déployés étant présumés morts.