Avec les Jeux olympiques de Paris 2024, les organisateurs nous promettaient monts et merveilles. Les touristes, notamment, devaient être 15,3 millions de plus qu’à l’accoutumée à Paris et dans sa région.
L’office de tourisme de Paris s’est d’ailleurs félicité du succès touristique de ces Jeux, dès la cérémonie de clôture terminée. Mi-août, il annonçait 11,2 millions de visiteurs (touristes, excursionnistes, Franciliens) dans la Métropole du Grand Paris pendant les JO. Il donnait aussi un taux d’occupation des hôtels parisiens de 84% du 23 juillet au 6 août (Paris intra-muros), en augmentation de 10 points par rapport à 2023.
L’Insee Ile-de-France établit un bilan plus nuancé. L’institut a calculé qu’au cours de la saison estivale d’avril à septembre 2024, l’Île-de-France a enregistré au total 43,7 millions de nuitées dans ses hébergements collectifs de tourisme. C’est 3 millions de moins (-6,2%) par rapport à la saison estivale de 2023. En Seine-Saint-Denis, principale terre d’accueil des Jeux, la baisse atteint même 10%.
Pour l’Insee, les JO auront été finalement une « éclaircie dans une saison terne ». En avril, la fréquentation touristique a été nettement en dessous de celle d’avril 2023. Le mois de mai a été presque identique à celui de l’année précédente. En revanche, les mois de juin et juillet ont été mauvais, avec respectivement un nombre de nuitées inférieur de 11,5% et 13% à celui observé en 2023. Seule la période de deux semaines des JO aura connu des taux d’occupation nettement supérieurs à ceux de 2023 (+10 points en moyenne). Puis, dès la cérémonie de clôture des Jeux le 11 août, le taux d’occupation a chuté pour rester pendant deux semaines à des niveaux plus faibles qu’en 2023 (moins de 60% contre plus de 65%). Il faut attendre la dernière semaine du mois d’août avec le début des Jeux paralympiques pour que la région retrouve des niveaux de fréquentation proches de ceux de l’année précédente (environ 70 %).
Finalement, conclut la note de l’Insee Ile-de-France, le bilan touristique des Jeux olympiques et paralympiques est « positif pour la région uniquement durant les périodes des épreuves ».
La météo peu favorable et les élections européennes puis législatives ont peut-être joué un rôle dans cette baisse de la fréquentation touristique en 2024. Mais aussi, n’en doutons pas, les limitations de déplacements liées à la mise en place des périmètres de sécurité autour des sites olympiques et les grèves – et menaces de grève – à la SNCF, à la RATP, à ADP, chez les contrôleurs aériens, chez les éboueurs, etc.
Fallait-il vraiment organiser ces Jeux qu’aucun autre pays ne voulait ? La question reste posée.
3 commentaires
Les JO de Paris …Un tableau de façade qui fait briller les apparences ponctuelles… mais qu’en est il dans les faits….?
Comme d’habitude le coq chante au levé du soleil… !
Mais il reste à vivre le reste de la journée en faisant face aux réalités…
Les JO de Paris …Un tableau de façade qui fait briller les apparences ponctuelles… mais qu’en est il dans les faits….?
Comme d’habitude le coq chante au levé du soleil… !
Mais il reste à vivre le reste de la journée en faisant face aux réalités…
Chut, faut pas le dire…