C’est un immeuble à Paris, rue de Turenne, non loin du célèbre quartier du Marais. Il est exposé plein sud et ses habitants souhaitent installer des stores pour se protéger du soleil, estival.
L’architecte de la copropriété demande donc des devis à plusieurs storistes. L’un d’entre eux, pourtant installé dans le 13ème arrondissement de la capitale, c’est-à-dire à 5 ou 6 kilomètres de là, a refusé net de fournir un devis quand il a su où était situé le potentiel chantier. « Je ne prends plus de chantiers dans le centre de Paris », s’est-il justifié.
On le sait, les embouteillages sont une des plaies de la capitale. L’année dernière, Tomtom l’a classée en tête des villes françaises avec, en moyenne, 120 heures perdues (11 heures de plus qu’en 2022) par les Parisiens dans les bouchons, soit l’équivalent de 5 journées entières. Apparemment, le plan de la Mairie pour embêter les automobilistes fonctionne à merveille.
Mais ce n’est pas pour cela que le storiste refuse de travailler dans les quatre arrondissements du centre de Paris. C’est parce qu’Anne Hidalgo et son conseil municipal ont décidé d’en faire une zone à trafic limité (ZTL). Elle sera mise en place à l’issue des Jeux olympiques de 2024.
Qu’est-ce qu’une ZTL ? C’est une zone où le trafic dit de « transit », c’est-à-dire des véhicules ne faisant que traverser la zone sans s’y arrêter, est interdit. Les objectifs fixés par la mairie de Paris à cette ZTL sont nombreux : « réduire la circulation motorisée, améliorer la sécurité routière en réduisant le risque d’accident ; réduire la pollution de l’air et le bruit ; rééquilibrer l’espace public pour faciliter et fluidifier les déplacements des piétons, des usagers des transports en commun et des cyclistes ; faciliter les déplacements des usagers qui se rendent et circulent dans la zone ; améliorer le cadre de vie et valoriser le patrimoine historique parisien ».
Peu importe si la ZTL reste accessible au trafic de destination (résidents, commerçants, livreurs, visiteurs, etc.), peu importe que l’immeuble où doivent être posés les stores dispose d’une cour où les artisans pourront garer leurs véhicules, le storiste du 13ème arrondissement n’en démord pas : « plus de chantiers dans le centre de Paris ». Sera-t-il le seul à adopter une telle attitude ou bien sera-t-il suivi par de nombreux artisans d’Ile-de-France ? Ce qui est sûr, c’est que tout cela pénalisera les habitants qui subiront l’allongement des délais de réalisation des travaux et la hausse des prix. Merci, Mme Hidalgo !
Emmanuel Macron, qui célèbrera sans doute le 25 août le 80ème anniversaire de la libération de Paris, osera-t-il paraphraser le général de Gaulle : Paris engorgée ! Paris désertée ! Paris hidalguisée ! Sans oublier Paris endettée !
5 commentaires
Ca ne me surprend pas. J’habite pas loin, rue de la Verrerie. Les plombiers refusent de venir travailler dans la rue. Ils ne peuvent pas stationner. Dans ces conditions, comment remplacer une baignoire ou un bac de douche qui pèse lourd? Ca ne peut pas être transporté sur les centaines de mètres. Bientôt on aura le ravalement à faire. Les entreprises ne se bousculent pas car comment faire pour évacuer les centaines de sacs de gravats? Avec un surcoût à la charge des copropriétaires. Mais la Mairie a offert à Xavier Niel, un ami d’Hidalgo, qui a ouvert un nouvel hôtel, un très, très grand élargissement de son trottoir et en privatisant les trottoirs, sur deux rue, rue des Archives et de la Verrerie, au bénéfice de Xavier Niel! Pendant trois ou quatre ans, le temps des travaux de cet hôtel, ces deux trottoirs ont été fermés au public. Pour aller à ma pharmacie, à 90 m, je devais traverser 4 fois pour me rendre à cette pharmacie alors qu’avant je n’avais pas à traverser. Merci Hidalgo.
Les bobos hidalguistes, qui ne jurent bien entendu que par l’égalité, continuent à élever des fortifications pour éviter d’être importunés par les banlieusards : ne le dites pas, mais pas de colorés ou de pauvre chez nous !
L’écologie a décidément bon dos.
À quand les perruques poudrées à la Mairie de Paris ?
Les habitants de cet immeuble ont certainement élu et réélu Anne Hidalgo, l’arroseur arrosé.
Elle a été réélue !
Une étude poussée sur la santé mentale des parisiens s’impose.
Devrions-nous plaindre les bobos-écolos qui ont réélu hidalgo ?
Pour ma part, je pense que ces derniers doivent se poser des questions sur, comme le dit un autre commentateur, leur santé mentale.
Recommencer la même erreur cela devient « questionnable » !