Etats-Unis
Les spéculations vont bon train aux Etats-Unis dans la presse depuis quelques jours et notamment ce vendredi sur le choix de Donald Trump en matière de vice-président, qui devrait être annoncé prochainement. Il s’agira vraisemblablement pour l’ancien président et candidat républicain de choisir quelqu’un qui lui soit complémentaire et susceptible d’attirer les électeurs, notamment républicains, modérés et rebutés par son style agressif. La liste généralement avancée compte Tim Scott, sénateur afro-américain de Caroline du Sud, jugé loyal à Donald Trump, Elise Stefanik, une New-Yorkaise pouvant rallier les électrices, JDS Vance, un jeune ancien militaire critique de Donald Trump, tout comme Marco Rubio, sénateur de Floride, réputé sur les questions géopolitiques et populaire dans l’électorat hispanique. Une réconciliation avec Nikki Haley, dernière rivale de Trump aux primaires et qu’il qualifiait de « cervelle de moineau », est aussi envisageable, quoique peu probable.
Magna Carta
Tout un symbole du mépris des écologistes radicaux pour l’Etat de Droit, il est vrai que quand on est persuadé que l’Humanité, ou du moins la société occidentale capitaliste et démocratique menace de faire griller Gaïa, il n’y a aucune limite aux actions illégales, voire meurtrières jugées légitimes. Deux militantes octogénaires du groupe écologiste Just Stop Oil ont été arrêtées ce vendredi pour avoir endommagé au marteau la vitrine qui protège un exemplaire de la Magna Carta, texte fondateur de l’Etat de Droit et de la démocratie moderne, exposé à la British Library à Londres. Ce texte est le premier à poser clairement des principes de droit selon lequel le souverain n’est pas au-dessus des lois et doit tenir compte des avis d’un Parlement. « Ce document traite de l’Etat de droit, et de l’opposition à l’abus de pouvoir. Notre gouvernement enfreint ses propres lois », a déclaré l’une des deux militantes de l’organisation, qui milite pour mettre totalement fin à l’utilisation des énergies fossiles d’ici six ans au Royaume-Uni.
La Magna Carta a été signée en 1215 par le roi d’Angleterre Jean Sans Terre sous la pression de barons soucieux de limiter l’arbitraire royal, notamment sur le plan fiscal. Elle a inspiré de nombreux textes dont le Bill of Rights de 1689 au Royaume-Uni, la Constitution des Etats-Unis de 1787 et en France la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789.
Afrique
La ribambelle d’élections frauduleuses et de verrouillage politique sous le joug de junte militaire continue dans le Sahel. Au Tchad, le général Mahamat Idriss Déby Itno, a été déclaré jeudi soir vainqueur de la présidentielle. Il avait pris le pouvoir à la tête d’une junte militaire il y a trois ans, à la mort de son père, Idriss Deby, qui avait dirigé le pays d’une main de fer durant trois décennies avant de périr il y a trois ans dans une attaque djihadiste. Son seul rival à la présidentielle de dimanche dernier, probable comparse qui s’est enhardi pour jouer les rivaux authentiques, son Premier ministre Succès Masra, battu, a contesté la victoire, alléguant de fraudes. Une nouvelle illustration des difficultés des pays africains, et du Sahel en particulier à se doter d’Etat de droit et de régimes démocratiques ; dans cette région (Burkina Faso, Cameroun, Gambie, Guinée, Mali, Mauritanie, Tchad, Niger, Nigéria, Sénégal), infesté de trafics et de groupes djihadistes, on ne compte aucun pays à élection libre et honnête, sauf en Gambie, Nigéria et Sénégal, mais cinq juntes militaires.