Qui n’a pas ricané, quand le Wall Street Journal a révélé que le président Trump souhaitait acheter le Groenland ? Encore une fois, l’ignorance, les partis pris, les idées en prêt-à-porter l’ont emporté chez beaucoup de journalistes et autres « spécialistes ». Ils auraient d’abord pu s’informer : acheter le Groenland n’est pas une « trouvaille » de Trump. La première « offre » a été faite par le secrétaire d’Etat James F. Byrnes en… 1946. L’Amérique a d’ailleurs acheté beaucoup de territoires : la Louisiane, le Texas, l’Alaska…
Il ne s’agit donc pas d’une « lubie » de la part du président Trump. Ceux qui ont ri se croient malins, mais savent-ils qu’il existe là-bas une très grande base militaire américaine, Thulé, et cela depuis 1941 ? C’est d’ailleurs cette base qui a facilité l’augmentation de la population sur cette terre hostile. L’endroit est stratégique et le sera encore plus avec les incursions russes ainsi que chinoises dans la région.
Enfin, plutôt que de se moquer, n’eût-il pas mieux valu se réjouir du fait qu’une grande puissance manifeste le désir, non de conquérir, mais d’acheter, un territoire ? C’est un acte commercial comme un autre. D’autres superpuissances ne se posent pas ce genre de question…
5 commentaires
Pourquoi les USA réfléchissent a acheter le Groenland
C'est en plus une bonne affaire pour toutes les parties
http://lequidampost.fr/pourquoi-les-usa-reflechissent-a-acheter-le-groenland/
offre pour le moins maladroite
Il me semble que comparer l'achat éventuel du Groenland à celui de la Louisiane par exemple est peu farfelu car on n'est pas dans le même contexte politique et géographique, ni surtout dans la même époque. S'il est clair qu'il faut à tout prix contrer les Chinois et les Russes dans cette partie du monde il est d'une évidence absolue que d'autres manières existent pour le faire. L'Europe serait bien inspirée d'ailleurs de s'intéresser à la question puisqu'elle a déjà un pied dans les lieux, les Américains seraient dans ce cas là probablement moins "impérialistes" et nous démontrerions que nous existons.
Quelle tristesse
Je suis profondément libéral, et suis ( suivais! ) avec intérêt l’IREF. Mais ma foi dans le libéralisme est dans le fait qu’il y a énormément à gagner à libérer les énergies dans chaque individu. Ce qui suppose qu’on respecte cet individu. Et non, acheter un pays ( ou le conquérir, c’est exactement pareil), c’est réduire ses habitants à l’état d’objet. Ce n’est plus du libéralisme, mais la loi de la jungle. Oui, les Etats-Unis ont autrefois acheté la Louisiane et l’Alaska. Ils avaient aussi autrefois des marchés aux esclaves.
Re : Quelle tristesse
Bonjour, il ne s’agit pas d’un pays mais d’un pays mais d’un territoire (autonome). Et si les Danois se sont implantés c’est surtout grâce aux Américains et à la base militaire. Non, acheter un pays ce n’est pas le conquérir. Il faut que le propriétaire actuel soit d’accord. Qui dit que les habitants actuels ne sont pas intéressés par être achetés par les Etats-Unis ?
Cordialement,
NL
Géo-politique et réflexe pavlovien
Ce qui est consternant dans le traitement médiatique de cette affaire, c'est que l'ensemble de la presse et de la classe "éclairée" aboie dès que Trump bouge un orteil. Et s'abstient de réfléchir.
Il est vrai que les manières de Trump, sa brutalité, n'aident pas beaucoup.
Mais si on regarde de près cette histoire d'achat du Groenland, que constate-t-on ?
Trump envoie un message fort aux autres puissances en particulier la Russie et la Chine (qui a récemment voulu acheter une implantation pour une base militaire au Groenland sans qu'on en entendre beaucoup parler) : les terres arctiques sont stratégiques. Contrairement aux Européens, Trump s'intéresse à la géopolitique à la Défense.
Trump n'a effectivement pas envahi un territoire et a même contribué à en montrer au monde entier l'intérêt : les habitants ont apprécié.
Enfin, il y a aussi des enjeux de politique intérieure. Avec cette annonce fracassante, Trump a totalement éclipsé les débats du Parti Démocrate.
Pas si mal pour celui que toutes nos "élites" présentent comme un gros lourdaud abruti.