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Le bilan du modèle social français

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Le « politiquement correct » veut que la France ait un modèle social qui l’aurait préservée du plus gros de la crise. Nicolas Lecaussin, directeur du développement de l’IREF, a l’impertinence de rappeler quelques chiffres qui montrent que la France est l’un des pays les plus atteints, parce que le modèle social a été surtout un modèle fiscal.

 

Le « modèle social français » : le Président Sarkozy s’en réclame, et répète sans arrêt que c’est lui qui a valu à la France de s’en sortir « mieux que les autres ». Mais, de façon très claire, les autres candidats tiennent le même langage, ils reprochent simplement au Président de n’avoir pas respecté le modèle dans toute sa rigueur : pas assez de social, trop de complaisance à l’égard des riches, des grandes sociétés et des banques.

Belle unanimité, qui ne résiste pas à un rappel synthétique de quelques données. Elles font apparaître que le « modèle social » a été surtout un « modèle fiscal ».

Depuis 2007, plus de 40 nouvelles taxes ont été introduites en France et le taux de chômage a atteint en décembre 2011 presque 10 % de la population active (environ trois millions de chômeurs), un record depuis les années 1990. Les records risquent d’être battus car de nouvelles taxes sont annoncées pour le début de l’année 2012 – une TVA sociale (une augmentation de la TVA) et (si possible) une taxe sur les transactions financières – et les perspectives dans le domaine de l’emploi sont très sombres.

Sous la présidence de Sarkozy, on a créé, en moyenne, une dizaine de taxes par an. Parmi les plus « originales » citons la taxe sur les boissons et sodas, la taxe sur les loyers élevés, sur les « nuits d’hôtel », sur les « numéros de téléphone surtaxés », la taxe sur les cartes d’identité « oubliées »… A celles-ci s’ajoutent des taxes plus « classiques » comme celles sur les hauts revenus, sur les retraites « chapeaux » ou bien sur les pharmacies ou les voitures polluantes. Cela fait du travail pour les fonctionnaires des impôts.

Concernant le taux de chômage, la France a l’un des taux (9.8 %) les plus élevés en Europe notamment pour les jeunes et les chômeurs de longue durée qui atteint les 24 %. Depuis 2007, le taux de chômage a augmenté d’environ 20% et le taux d’emploi n’a cessé de baisser. Sur les 34 membres de l’OCDE, seuls 6 affichent un taux de chômage supérieur à celui de la France (voir aussi les chiffres de l’IREF). A l’opposé, le taux de chômage en Allemagne est au plus bas depuis 20 ans : 6.4 %.

Nicolas Sarkozy a donc eu le mérite de préserver notre modèle « social ». Mais sans doute d’autres pourraient-ils à leur tour faire mieux encore : plus d’impôts et plus de chômage.

 

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3 commentaires

Anonyme 17 janvier 2012 - 10:29 am

encore un constat!!
Comme tous les commentateurs et analystes, vous ne pouvez que constater et commenter!! Que pouvez faire pour changer ce dispositif de taxes voté par la mafia de politiques de tous bord????

Tous ces nantis ne pensent que taxer la masse du peuple car 2€ multiplié par 30 millions rapporte plus que 200€ sur les nantis qui ne sont que quelques milliers et qui mangent dans la même gamelle que les voyous de la République.

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Nicolas Lecaussin 17 janvier 2012 - 11:06 am

Merci de votre commentaire.
Merci de votre commentaire. Voici nos propositions : http://www.irefeurope.org/content/objectifs-et-propositions

Cordialement,

Nicolas Lecaussin

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Anonyme 19 janvier 2012 - 2:22 pm

chômage des jeunes
Une petit commentaire politiquement incorrect sur le chômage des jeunes:

Ce taux de chômage est trop élevé parce qu’on a trop de jeunes, résultat direct de la politique d’immigration et la politique familiale qui pousse à une croissance de la population. En Allemagne on n’en veut pas et donc, en Allemagne on n’en a pas les conséquences à subir.

Et de toute façon, le dogme veut qu’une population toujours croissante est nécessaire parce que les actifs payent les retraites par répartition; faut-il encore (pour se limiter à ce seul argument), que ces actifs ne commencent pas à devoir cotiser pour leurs nombreux collègues qui sont inactifs ou vivent autrement de l’état. Sans penser aux conséquences de la surpopulation ….

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