Plus de 600 pages pour raconter. L’historien Jean Garrigues nous invite à un voyage dans le monde des affaires et de la corruption. La corruption est aujourd’hui devenue un véritable phénomène de société et prend une véritable dimension médiatique. Si les chefs d’entreprise condamnés à la prison ferme sont nombreux, on ne peut pas en dire autant des politiques ou des hauts fonctionnaires coupables de méfaits peut-être encore plus graves.
Car ces derniers bénéficient de relations, sont protégés par l’immunité parlementaire et peuvent se cacher derrière l’opacité des fonds publics ou le « secret défense ». Lorsqu’une administration attribue une subvention à une association d’une utilité imaginaire, il s’agit bel et bien d’une forfaiture. Surtout si à la tête de l’association se trouvent des amis personnels ou politiques du décideur de l’administration. Au sein des partis politiques ou d’autres organismes publics et para-publics, la dilapidation d’argent public est au moins aussi grave.
A voir toutes ces tricheries (et ce n’est qu’une petite sélection) impliquant directement ou indirectement l’Etat, les collectivités d’Etat, les fonctionnaires et hauts-fonctionnaires, les politiques et autres responsables d’entreprise ou institution publiques, on peut honnêtement se demander si notre secteur d’Etat qui veut réglementer et contrôler le marché et le capitalisme et lutter contre la spéculation n’est pas une association de brigands. C’est l’Etat qui devrait être contrôlé et réglementé !