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Nicolas Hulot, le pire ennemi de la planète

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Le film « Le syndrome du Titanic » de Nicolas Hulot actuellement sur les écrans est une charge contre le capitalisme, la mondialisation et les entreprises. C’est-à-dire contre les vrais créateurs de richesses sur la planète. Adrien FOULON, chercheur à l’IREF, a vu le film et vous dissuade d’aller le voir.

Ce film est extrêmement pénétrant et touchant par la force des images qui y sont présentées. On y voit les contrastes saisissants entre les pays développés du Nord dans lesquels règne une abondance, présentée comme de l’opulence, et à contrario, le continent africain, s’enlisant dans la pauvreté, l’indigence et les guerres ethniques. On entend la voix de Nicolas Hulot exprimer de grandes inquiétudes quant à l’avenir de nos enfants, de la population africaine et, plus généralement, de l’espèce humaine.

L’Afrique n’est pas malade du capitalisme mais de son absence

Les préoccupations de Nicolas Hulot sont celles de toute personne avisée et sensée. Qui ne se demande pas comment éradiquer la misère qui touche des millions d’êtres humains ? Qui ne se préoccupe pas de l’avenir de ses enfants ? Les images présentées jouent avec le contraste. Elles alternent le style de vie des pays du Nord qui ont adopté le capitalisme, et la pauvreté des pays du Sud, et notamment de l’Afrique. Le fossé énorme est ainsi mis en exergue. Néanmoins ici s’arrête la pertinence du film, car on en vient ensuite aux fausses solutions proposées pour résoudre les vrais problèmes. En effet, quand Nicolas Hulot voit la cause des malheurs de l’Afrique dans la cupidité et l’avarice des pays du Nord, dans le matérialisme occidental, dans la surconsommation des pays développés, il nous repasse un plat réchauffé depuis la fin de la colonisation. En réalité, si l’Afrique s’enlise dans une situation dramatique depuis tant d’années, c’est bien parce qu’il n’existe pas assez de capitalisme et non l’inverse. En effet, le droit de propriété et les institutions qui permettent de le protéger sont les grands absents de ces pays d’Afrique qui ne se développent pas. Sans un système de droits de propriété définis avec précision et respectés avec efficacité, il n’y a aucune incitation à produire, à épargner, à investir : tous les efforts économiques sont accaparés par une bande de pillards armés. Cette insécurité juridique totale est le principal frein à l’investissement et à la production. Il est aussi important de souligner que de nombreux pays d’Afrique sont victimes de leurs dirigeants qui méritent bien plus le nom de dictateurs. Ils captent l’aide au développement et plus généralement les aides du Nord théoriquement destinées aux populations. Avec ces fonds, ils poursuivent avant tout leur propre intérêt et non celui de leur peuple. A l’image d’un célèbre dirigeant africain qui avait acheté, avec des fonds « publics » une fabrique d’armes en Italie pour « équiper » ses milices… Instituer une véritable réforme institutionnelle dans ces pays, introduire un cadre de droit, lutter contre la criminalité et la corruption : voilà les solutions au problème africain. Nicolas Hulot explique que ce sont les pays du Nord qui n’aident pas assez ceux du Sud. Mais il serait important de noter que le DDT, cet insecticide qui permet d’éradiquer la malaria et qui n’a pour seul défaut que d’être produit aux Etats-Unis, a été interdit en Afrique sous la pression de nombreux écologistes, causant par la même des millions de morts. Quand Nicolas Hulot évoque à juste titre le problème de l’absence d’électricité disponible en Afrique, il devrait songer au fait que la technologie solaire que les pays développés veulent imposer à l’Afrique n’est tout simplement pas intéressante pour des pays si peu développés, car elle est trop chère et trop peu performante. C’est un luxe que peuvent se permettre les riches vivant dans les beaux quartiers mais pas les populations n’arrivant même pas à se nourrir. En un mot, ce sont bien les écologistes du Nord qui, du fait de leurs nuisances, empêchent l’Afrique de se développer.

L’Homme est la plus importante ressource naturelle

Nicolas Hulot évoque également l’inquiétude qu’il nourrit pour nos enfants, inquiétude alimentée en partie par sa crainte de l’épuisement des ressources naturelles. Cette inquiétude est elle aussi, infondée, pour la bonne et simple raison qu’il n’existe pas de ressources naturelles. L’ultime ressource est l’Homme qui, par son intelligence, accorde une utilité et donne un usage à des éléments qui composent son environnement, éléments qui étaient jusque-là dénués de valeur et qui ne méritaient donc pas l’appellation de « ressource ». Par exemple, le pétrole n’est aujourd’hui une ressource que parce que certains hommes ont perçu, dans ce liquide visqueux qui souille la planète, la possibilité d’en faire une énergie capable de faire voler des avions et avancer des voitures. Une fois de plus, Nicolas Hulot se trompe d’ennemi et cause plus de mal que de bien à ceux qu’il souhaite aider. Inconscience ou manipulation ?

Adrien Foulon

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