Coup de théâtre dans la fixation semestrielle du taux du livret A. La formule actuelle de fixation des taux, qui a été modifiée et qui est moins favorable à l’épargnant que la précédente, aurait impliqué de faire passer le taux de 0,75% à 1%. (L’ancienne formule aurait donné 1,25%). Il s’agissait donc d’une mini-aumône, pour ce qui est considéré comme une forme d’épargne populaire, largement répandue.
ministère de l’économie
Régulièrement des prévisions concernant la croissance du PIB ou le déficit sont fournies par les économistes de Bercy, du FMI et de quantité d’autres institutions. Et régulièrement ces prévisions généralement « à la virgule près » font sourire non seulement par leur très ambitieuse précision mais par leur fausseté avérée le trimestre ou l’année suivante. Mais toute une « industrie » de la prévision persiste à faire tourner des gros modèles qui prétendent synthétiser l’économie en une série d’équations.
Panique à bord ! En début de semaine dernière le spread entre les taux sur la dette souveraine à 10 ans française et allemande s’est écarté, jusqu’à 80 points de base. A tel point que le ministre des finances français Michel Sapin a cru devoir s’expliquer devant les marchés. Si le trou d’air s’est rapidement résorbé, faut-il rester pour autant serein ?
Le gouvernement va modifier à nouveau la formule de calcul du taux du livret A. Une réformette, visant à limiter une hausse éventuelle des taux, et qui masque l’essentiel : conserver les privilèges étatiques de l’épargne administrée, pour financer à bon compte le logement social. Autant d’argent détourné des investissements productifs.
Année préélectorale et agitation sociale et estudiantine obligent : les promesses de nouvelles dépenses publiques s’accumulent. Mais Bercy croit aux miracles : cela ne pèsera pas sur les déficits publics. Tout vient pourtant démentir ces doux rêves.
L’INSEE est optimiste et annonce un redressement de l’économie française. Mais les organismes internationaux le sont moins et la Commission européenne ne cache pas ses inquiétudes. Faut-il croire l’INSEE ou peut-on émettre des doutes sur les prévisions fournies par un monopole public qu’il faudrait briser ?
Bercy vient d’annoncer des résultats records dans la lutte contre la fraude fiscale. Pourtant, le meilleur moyen de lutter contre l’évasion est sans doute moins de multiplier les redressements que de réformer le système fiscal en profondeur. Il faut réduire le nombre d’impôts ou les fusionner quand c’est possible.
IR et Retenue à la source:
12 points pour comprendre les enjeux !
Quand au bout de trois ans avec pour seule réforme véritablement visible, le mariage pour tous, le Président de la République s’aperçoit de l’inanité de son bilan qui voit la dépense publique ne cesser de croître de concert avec le chômage et l’endettement de la Nation, il s’inquiète tout à coup du caractère déplorable de son image dans l’opinion. Il est vrai que les changements promis par le candidat sont loin d’être au rendez-vous: à peine bouclée, la prétendue réforme des retraites révèle déjà ses insuffisances, le dialogue social s’est perdu dans les sables de la médiocrité de ses interlocuteurs, la confiance a disparu depuis le matraquage en règle de l’entreprise et des classes moyennes, la haute finance siège sans désemparer dans le Gouvernement et la grande réforme fiscale promise n’a toujours pas vu le jour, car l’usage répété du 49-3 sur la loi Macron montre qu’au sein même de la majorité, elle ne réunirait pas les suffrages nécessaires. Alors, puisqu’on ne peut plus rien faire de sérieux et de substantiel, il reste les artifices de la communication et là nous avons affaire à des maîtres. Il faut trouver une « grande » réforme la plus creuse possible et qui donne l’illusion du changement, sans qu’au fond rien ne bouge ou presque. Bien mieux en laissant entendre que cette réforme pourrait préparer l’avènement ultérieur d’une CSG progressive, on a le marqueur de gauche de nature à apaiser les « frondeurs ». En dépit des réticences des services de Bercy, en dépit aussi des nombreuses réserves du Conseil des Prélèvements Obligatoires (citée par abréviation C.P.O ensuite), cette réforme, c’est tout simplement la généralisation de la retenue à la source (RAS également citée par abréviation ensuite) dont on reporte cependant la première application en 2018, après la fin du mandat en cours, car on ne saurait être trop prudent. Mais si l’annonce a bien été faite, on est encore loin aujourd’hui de connaître dans le détail l’économie du texte et le citoyen peine à se faire une idée précise des enjeux en cause, des options ouvertes et de leurs conséquences. C’est le but de cette étude de donner au lecteur dans le débat qui s’engage et pour les mois à venir les clefs d’une réflexion personnelle et documentée, qui le garde tout aussi bien des écueils des simplifications abusives que des excès d’annonces médiatiques trop souvent mal contrôlées.
Jean-Philippe Delsol est interviewé pour l’émission c’est dans l’air du 15 juin au sujet du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu. Ce système pose la question de…
IR : 9 % des recettes fiscales en France contre 23 % en Europe
Parmi à peu près les 500 niches fiscales de France, 189 concernent l’IR (impôt sur le revenu). C’est ce qui explique aussi que l’IR ne représente que 9 % des…