Voici lancée une nouvelle et grande offensive contre les paradis fiscaux. Mais il y aura exil fiscal aussi longtemps que l’impôt sera confiscatoire et arbitraire, comme c’est le cas en France. Ne ferait-on pas mieux de proposer une amnistie fiscale? Beaucoup d’exilés y seraient sensibles compte tenu de la police fiscale qui s’organise au niveau européen.
exil fiscal
Qui sont les exilés fiscaux et pourquoi partent-ils ? Pour Pierre Moscovici l’exil fiscal n’est pas lié au taux de 75 %. Jean Philippe Delsol, avocat fiscaliste et administrateur de l’IREF, est bien placé pour connaître la vérité : c’est l’instabilité fiscale qui pousse une nouvelle génération de dirigeants et cadres à se délocaliser. Hélas, le Conseil Constitutionnel n’a pas fermé la porte de l’instabilité.
Dans son discours sur la lutte contre la pauvreté, le Premier Ministre a évoqué l’exil fiscal de Depardieu et consorts. Il a raison : en poussant hors de France les gens riches, on perd des emplois et on fabrique des pauvres. Quant au relèvement du RSA il représentera 5 € par mois ! A la multitude des aides et des emplois artificiels il faudrait substituer un impôt négatif.
Le dessin de Daumier le montrait déjà :
Malheur à ceux qui depuis cinq ans ont investi en valeurs mobilières : l’amendement Carrez vient d’annuler les dispositions les exemptant (partiellement) d’impôt en cas de cession de leurs valeurs. Un conseil de Maître Jean Philippe Delsol, administrateur de l’IREF : gaspillez votre argent avant que l’Etat ne le fasse à votre place !
Ils délaissent la Californie pour aller au Texas. C’est ce que fait apparaître le récent recensement de la population américaine, qui a augmenté globalement de près de 10% depuis 2.000, mais se redistribue géographiquement en fonction de la fiscalité. Analyse de Nicolas LECAUSSIN, directeur du développement de l’IREF.
L’Allemagne et la France se sont vantées d’exploiter des données qui ont été volées par des employés de banques suisses. Bien qu’ayant accepté le principe de l’échange d’informations dans le…
Nos politiques, de droite et de gauche, ne l’ont toujours pas remarqué : depuis environ une vingtaine d’années, les impôts et les prélèvements obligatoires baissent partout dans le monde. Quelques exemples. Depuis les années 1980, les impôts sur les entreprises ont baissé, en moyenne dans les 30 pays membres de l’OCDE, de 38 à 27 %. Pendant la même période, le taux est passé de 38 à 24 % pour les pays membres de l’Union européenne.
Depuis lors, les pressions subies par ces pays les ont finalement conduits à renoncer au secret bancaire, qui leur avait valu la confiance de très nombreux investisseurs. L’Autriche, la Belgique, le Luxembourg, le Liechtenstein, Andorre et Monaco et enfin la Suisse rompaient ainsi avec une tradition séculaire qui les avaient rendus attractifs pour les capitaux du monde entier.