Le Brexit est source d’incertitudes politiques et économiques aussi bien au Royaume-Uni que dans l’Union européenne. La perspective de plus en plus probable d’un « no-deal » renforce les inquiétudes sur la situation post-Brexit. L’UE aurait autant, voire plus, à perdre que le Royaume-Uni. Et nous pouvons déjà l’observer à l’heure actuelle.
Europe
Le jeudi 10 janvier 2019 à 21h[[Article de La Croix relatant l’évènement, parmi tant d’autres]], le système électrique européen a frôlé la catastrophe. Le surplus de demande face à l’offre a entraîné une baisse de la fréquence du réseau, qui doit rester fixe à 50 Hz au risque d’engendrer détériorations, voire le black-out.
La Commission européenne a donc rendu la décision attendue en s’opposant à la fusion Alstom/Siemens. Le tollé est général en France, sauf chez les syndicats qui craignaient sans doute d’avoir à répondre aux exigences allemandes. Les raisons des uns et des autres sont mal fondées.
Le député européen Franck Proust a publié il y a quelques mois un document intitulé « Surtransposition du droit européen par le droit national : un mal français qui pénalise nos entreprises ». La lecture de cette étude est édifiante.
Ce n’est pas l’Europe qui est ultralibérale, mais la France qui est ultraétatiste
L’article de Nicolas Lecaussin est publié par le quotidien Le Figaro dans son édition du 15 novembre. Lire.
Monsieur Macron, ce n’est pas l’Europe qui est « ultra-libérale » mais la France qui est « ultra-étatiste » !
Emmanuel Macron s’en est pris à l’ « Europe ultra-libérale » et « ouverte à tous les vents », cette Europe « qui ne permet plus aux classes moyennes de bien vivre ». Comme tous ses prédécesseurs – de gauche ou de droite – et comme pratiquement toute la classe politique française, le président charge l’(ultra)libéralisme qu’incarnerait parfaitement l’Europe. Ces accusations sont du « déjà vu ou entendu ». Si elles avaient été proférées par Marine Le Pen ou Mélenchon, on aurait parlé de populisme. Dans le cas de Macron, de quoi s’agit-il ? De populisme « républicain » ?
Pourquoi s’étonne-t-on encore du très fort sentiment anti-européen parmi les peuples de notre continent ? Quand on voit comment agissent ceux qui représentent Bruxelles, il y a de quoi s’interroger. La réaction des commissaires européens au Brexit par exemple est symptomatique. Les tractations s’éternisent, Michel Barnier étant – jusqu’à maintenant – inflexible, même sur une possibilité de « marché unique à la carte » qui, selon des économistes, aurait convenu aux deux parties. Bon ou mauvais, le Brexit a été voté par référendum, il faut l’accepter tant que les Anglais n’y renoncent pas eux-mêmes.
Présenté le 18 septembre dernier, le texte du Bureau national du Parti socialiste en vue des élections européennes s’intitule « La Gauche est l’avenir de l’Europe ». A la lecture du document, on espère vivement que ce ne sera pas le cas. On y trouve tous les poncifs répétés à satiété par les socialistes français depuis leur alliance avec les communistes.
Le président français Emmanuel Macron et le ministre des Finances allemand Olaf Scholz en appellent à une Europe forte. Par défiance envers Washington ?
L’appel de 154 économistes allemands contre l’Europe souhaitée par Emmanuel Macron, celle de l’harmonisation fiscale et de l’union financière
Cet appel de 154 économistes allemands contre la réforme de l’Europe proposée par la France est passé inaperçu dans notre pays. Ces économistes éminents mettent en garde contre une Europe dirigée par un ministre européen des Finances et par la BCE. Ce qu’il faudrait, ce sont des réformes structurelles dans tous les Etats, la responsabilité et la concurrence fiscale. L’IREF vous propose leur lettre en intégralité ainsi que la liste complète des signataires.