Il y a peu de temps, le ministre Bruno Le Maire voulait « refonder le capitalisme pour réduire les inégalités». Dans une interview accordée au Nouvel Economiste, la secrétaire d’Etat, Brune Poirson, affirme qu’ « il faut qu’on commence à penser le post-capitalisme ». Le très riche Nicolas Hulot s’insurge contre les « ravages du capitalisme », nous donne des leçons de morale et nous dit comment vivre. Certains écologistes comme Yves Cochet veulent « contrôler les naissances » pour…sauver la planète. D’autres, tel Jean Marc Jancovici, vont encore plus loin et proposent « que l’on ne soigne pas les personnes âgées malades pour diminuer notre empreinte CO2. » Pourquoi ne pas exterminer tout simplement une grande partie de l’humanité afin de sauver réellement la planète ? Ces écologistes pourraient donner l’exemple en se sacrifiant les premiers ! Au-delà de l’humour noir, les propositions sont plus qu’inquiétantes.
Écologie
Fin juin, la grande majorité du pays a été classée en canicule. A en croire gouvernement et les médias, qui semblent avoir voulu aggraver le « problème » à plaisir, le ciel nous tombait sur la tête ! Cela va évidemment de pair avec le climat ambiant du catastrophisme écologiste. Avant 1855, les relevés météorologiques n’existaient pas. Difficile de connaitre les périodes de canicules et les records de température avant le XXème siècle. Pourtant à travers les témoignages et les écrits, on retrouve des périodes de très fortes chaleurs, de sécheresses intenses et même de mini ères glacières !
« Des vagues de chaleur plus fréquentes et plus sévères » titre un grand journal du soir. Est-ce si sûr ? Ces annonces de péril imminent ne sont-elles pas trop souvent utilisées pour justifier une nouvelle emprise politique, voire idéologique sur la conscience des gens ? Ceux dont le rêve communiste d’une société entièrement étatisée a été brisé par la réalité soviétique ou chinoise ont trouvé dans l’écologie un nouveau moyen de faire grandir l’Etat au détriment des libertés individuelles. En agitant la grande peur d’un réchauffement climatique dû à l’homme, ils incitent l’humanité à se livrer à une grande autorité, seule capable selon eux d’entreprendre le travail titanesque de lutter contre le climat dans un combat qui doit mobiliser toutes les ressources du monde. Et cette bataille qui fait de la puissance publique un nouveau démiurge a l’immense avantage que ses résultats ne seront connus que par les générations à venir, ce qui évite d’avoir des comptes à rendre !
Les journaux du monde entier ont fait croire que le monde déversait ses déchets plastiques en Malaisie de manière frauduleuse. « La Malaisie ne sera pas la décharge du monde » a clamé la ministre malaisienne en charge de l’énergie, de l’environnement et des sciences, le 11 juin. Et elle a annoncé que son pays retournerait à l’envoyeur des centaines de tonnes de déchets plastiques.
Posture gaullienne, la main sur le cœur, Emmanuel Macron avait clamé il y a quelques semaines : « Gilets jaunes, je vous ai compris !». Mais ses actes et la déclaration de politique générale de son Premier ministre montrent l’inverse. Il y a deux aspects fondamentaux qui sont ignorés par le pouvoir et qui apparaissaient clairement dans les premières revendications des gilets jaunes : la fiscalité et la dépense publique. Elles ont été confirmées par les résultats du Grand Débat. Plus d’un tiers des participants estime que l’impôt sur le revenu devrait être payé par tous, 28,2% qu’il faut simplifier et réformer la fiscalité ; en qui concerne les dépenses publiques, 75% souhaitent les voir réduites, notamment pour baisser le déficit public. On en est loin.
Le cognac est un secteur en pleine croissance. Ce marché, tourné à près de 98% vers l’international, vient d’enregistrer en 2018 des ventes ainsi qu’une production records que cela soit en termes de volume ou de valeur. Mais même si la viticulture cognaçaise se porte bien, elle souffre d’une réglementation lourde et d’une « simplification administrative » qui accroît le temps des démarches.
Les écologistes devraient absolument lire cet ouvrage – Nature’s Mutiny (La révolte de la Nature) – qui vient de paraître chez Liveright. L’auteur, l’historien et journaliste Philipp Blom, raconte que pendant le grand hiver de 1620, une personne pouvait se rendre d’Asie en Europe en traversant la glace du détroit gelé du Bosphore ! Durant l’hiver encore plus rigoureux de 1657, le sol danois a tellement gelé que l’armée suédoise a marché du Jutland à Copenhague sur la glace. En 1683, à Londres, sur la Tamise gelée, la glace était tellement épaisse qu’on pouvait organiser des courses de traîneaux, installer des boutiques et même quelques maisons closes en toute illégalité.
Corollaire de l’écologie bioconservatrice radicale, l’agribashing, sciemment entretenu et organisé par l’État, se transforme en chasse aux sorcières contre celles et ceux qui contredisent le discours catastrophiste.
Comme lors de la croisade de 1212, on a manipulé et utilisé les enfants pour « combattre le mal » ! Les marches organisées avec la jeune suédoise Greta Thunberg et avec des centaines d’enfants et d’adolescents ressemblent à cette fameuse croisade du XIIIe siècle partie d’Allemagne et de France. Heureusement, ceux qui manifestent aujourd’hui n’ont pas connu le sort de leurs prédécesseurs qui sont morts de faim et de maladies bien avant d’arriver à la Méditerranée. Mais les enseignements pourraient être les mêmes.
Le 5 avril dernier a été proclamée, lors d’un Colloque à l’Assemblée nationale, une Déclaration des droits de l’arbre dont l’objectif principal est « l’adoption d’une loi reconnaissant l’arbre comme être sensible ». L’article premier de cette Déclaration précise que « L’arbre est un être vivant fixe qui, dans des proportions comparables, occupe deux milieux distincts, l’atmosphère et le sol ». La terreur écologiste prend des proportions de plus en plus dangereuses. En invoquant la défense de la planète, elle menace en réalité l’être humain. Après le « droit des animaux », voici celui des arbres. Le simple bon sens dirait que le droit ne peut s’appliquer qu’à des personnes. Il est évident que si c’est un devoir de protèger les animaux et la nature, on ne peut leur accorder des « droits » comme on le fait pour les êtres humains !