Le président américain a souvent de la suite dans les idées et concernant sa guerre commerciale contre la Chine, ses arguments sont justes. La Chine ne respecte pas les règles du commerce international, ses entreprises sont dans leur très grande majorité détenues et subventionnées par l’Etat, le pays se moque de la propriété intellectuelle et s‘adonne au vol des brevets sans le moindre état d’âme. Ces pratiques ont toujours été la marque déposée des pays communistes et la Chine ne les a jamais abandonnées. Notre pays en est aussi victime. Une enquête du Figaro réalisée l’année dernière montre très bien la manière dont l’espionnage économique chinois vise la France qui devrait d’ailleurs soutenir Trump dans ses initiatives.
Donald Trump
L’article de Nicolas Lecaussin est publié (7 mai) sur le site du Figaro . Lire.
Même le journal Le Monde (5 mai) le reconnaît : il y a un « miracle » économique en Amérique. Certes, le journal prend des précautions idéologiques, se gardant bien d’attribuer les résultats économiques américains au président Trump. Mais c’est bien en grande partie du moins, grâce à celui-ci, que la situation est florissante, alors qu’ils étaient nombreux, ceux qui affirmaient que la croissance était due en fait à la politique d’Obama et qu’elle n’allait durer que quelques mois …
Très prompts lorsqu’il s’agit de traiter le président Trump de « menteur », les journalistes ont été beaucoup plus discrets lors de la publication du rapport du procureur Mueller le 24 mars dernier.
Le discours sur l’état de la nation prononcé par le président Trump n’a pas eu un grand retentissement en France. Pourtant, il y a bien des raisons de lui prêter un peu plus d’attention.
Les élections de mi-mandat aux Etats-Unis : Les Américains n’ont pas voté contre les réformes de Trump mais contre sa façon d’agir
Ca devait être un « vote garde-fou » afin de le contrôler, voire de provoquer la destitution (impeachment) du président Donald Trump. Celui qui, pour reprendre quelques titres aperçus dans les médias, «nous fait la guerre » et qui semblait « foutu » il y a seulement quelques jours, s’en sort plutôt bien, de ces élections. Il renforce indéniablement son emprise sur le Parti républicain, et les effets positifs de ses réformes économiques peuvent le réjouir. Cependant, il devra s’efforcer de comprendre ce que souhaite vraiment une partie de l’électorat américain qu’il n’a toujours pas vraiment conquis.
A noter que le jour des élections, le 6 novembre, sur Europe 1, le président Macron déclare qu’il faut se « protéger à l’égard de la Russie et de la Chine et même des Etats-Unis » ! Bizarre manière de mélanger la dictature chinoise et l’autocratie russe avec la démocratie américaine et, à quelques jours du 11 novembre, de remercier l’Amérique d’avoir sauvé la France plusieurs fois et de la protéger. L’obsession anti-américaine dans toute sa splendeur ! Les propos du président français ont été contestés, surtout par Trump, ce qui a immédiatement fait réagir le Journal du Dimanche, avec un énorme titre à la Une : « Pourquoi Trump nous menace ». Dans son numéro du 11 novembre, lors des commémorations et des hommages, y compris aux soldats américains morts aux côtés des Français. La Pravda n’aurait pas pu faire mieux !
Nicolas Lecaussin participe au numéro de novembre de la prestigieuse Revue des deux mondes avec un article sur les réformes mises en place par le président Trump. Lire.
A la veille des élections de midterm l’économie américaine montre une extraordinaire santé et affiche des statistiques qu’on n’avait pas vues depuis des décennies. Les derniers chiffres concernant l’emploi, publiés fin octobre, le confirment. Plus de 250 000 emplois ont été créés le mois dernier, plus que prévu par les analystes. Le taux de chômage est à 3.7 %, un taux inédit depuis 49 ans et qui équivaut pratiquement au plein emploi. En même temps, le salaire horaire moyen a augmenté de 3.1 % par rapport à la même époque de l’année dernière, la plus forte hausse depuis 2009. Le salaire horaire moyen dans le privé a augmenté de 5 cents en octobre et se situe à 27.30 dollars. En France, le salaire horaire moyen dans le privé est à 18 euros brut.
Il est frappant de voir un si grand nombre de zélateurs du libre-échange surgir en France un peu comme les champignons après la pluie. Cela fait des années que nous plaidons pour la mondialisation et la liberté totale du commerce et nous n’avions jamais remarqué un tel nombre de « supporters ». S’agit-il de vraies convictions ou bien de réactions instinctives et systématiques contre une idée économique ou politique défendue par le président américain ? Si Trump veut plus de protectionnisme, alors tout le monde ne peut être qu’au service du libre-échange. Dans les faits, en regardant les textes, les « improvisés » protecteurs de la liberté du commerce risquent d’être déçus. Le traité qu’il vient de signer avec le Mexique et le Canada montre que s’il n’est pas un grand adepte du libre-échange total, il n’est pas non plus un protectionniste. Loin de là.
Sale temps pour la gauche en général et la gauche américaine en particulier. Après une campagne ignoble contre la nomination du juge Kavanaugh (voir par ailleurs), la voici confrontée aux défis des élections de midterm qu’elle souhaitait transformer en un référendum contre le président Trump, qui est d’ailleurs à 50 % de popularité. Même si, historiquement, ces élections sont habituellement mauvaises pour l’administration au pouvoir, ils ne sont pas nombreux ceux qui parient encore sur un raz de marée démocrate.