Anne Coffinier est présidente et fondatrice de la Fondation Kairos et de Créer son école, fondation et association qui viennent en aide aux écoles indépendantes, dites aussi « écoles hors-contrat ». Elle parle de la place que doivent avoir les écoles privées dans le maillage territorial scolaire. Propos recueillis par Adélaïde Motte.
bons scolaires, chèque éducation
L’OCDE a sorti jeudi 16 septembre son rapport annuel « Regards sur l’éducation 2021 ». La France investit davantage que les autres pays de l’OCDE pour l’éducation. Mais pour quels résultats ?
Allocation de rentrée scolaire : et si Blanquer avait raison ?
La dernière inquiétude de Jean-Michel Blanquer, qui disait sur France info craindre que les allocations de rentrée scolaire ne soient utilisées pour acheter des écrans plats, ne passe pas. Les…
De plus en plus d’Etats américains accordent aux parents d’élèves la liberté de choisir l’école
C’est peut-être le bon côté de la pandémie. Depuis un an, plusieurs Etats américains ont décidé d’accorder encore plus de liberté aux parents d’élèves pour choisir leur école. Dans le…
Ce sont des écoles qui bénéficient d’une totale autonomie dans l’enseignement, dans les programmes et d’une gestion privée même si elles peuvent recevoir de l’argent public. Les «charter schools» sont créées surtout à l’initiative des enseignants et des parents. Aux États-Unis, elles sont apparues en 1992 et ont essaimé un peut partout sur le territoire. Elles sont même très présentes dans certains Etats – tout comme le « school choice », « la liberté de choisir son école » – mais doivent être défendues face aux attaques de la gauche américaine (les Démocrates) et des syndicats d’enseignants du public qui sont pratiquement aussi dogmatiques qu’en France.
Le taux de réussite du bac 2020 atteint un record : 95,7 % après les rattrapages. Il est de 7,7 points supérieur à celui de l’an dernier, 88%. Sans les rattrapages, l’écart est encore plus flagrant avec 91,5 % de réussite cette année contre 77,7%, soit 13,7 points de plus.
Certains pays comme l’Allemagne, l’Autriche ou l’Espagne ont choisi de reporter leurs examens du fait des conditions spéciales engendrées par le COVID-19, tandis que la France a préféré le contrôle continu, sur deux trimestres.
Si ce taux peut s’expliquer par un examen entièrement en contrôle continu, il est surtout dû à la « bienveillance » voulue (et imposée) par le ministère de l’Education. Certains y voient un cadeau. C’est surtout une baisse du niveau de ce diplôme déjà dévalorisé depuis des années. Cela va rendre la vie des futurs étudiants de faculté encore plus difficile.
Lors de cette rentrée scolaire, plus de 18 000 nouveaux élèves de Floride ont profité des « vouchers » (chèques éducation). Ils s’ajoutent aux 100 000 autres qui sont déjà dans des écoles bénéficiant de ces chèques. En mai dernier, le gouverneur DeSantis a créé un programme qui facilite la distribution et l’accès des familles modestes à ce système. Les bénéficiaires proviennent à plus de 71 % des familles de couleur et hispaniques. Plus de 87 % d’entre elles ont un revenu égal ou inférieur au seuil de pauvreté. L’objectif est évident : donner la possibilité aux familles pauvres de choisir l’école de leurs enfants.
La réforme du système scolaire britannique commence à porter ses fruits. Les « écoles libres » créées à partir des années 2010 profitent à tous les enfants et affichent de très bons résultats.
Il est très rassurant et encourageant d’entendre le nouveau ministre de l’Education parler d’autonomie à l’école, de réformes pédagogiques et d’un système éducatif transformé (moins rassurant lorsqu’il parle d’un budget en hausse…). M. Blanquer marche-t-il dans les pas du comte Charles de Montalembert bataillant pour la liberté d’enseignement ?
La France a besoin de vraies réformes, pas du bricolage !
L’article de Nicolas Lecaussin sur les réformes à faire en France est publié par le quotidien l’Opinion dans son édition du 26 juillet.