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Un groupe parlementaire pour le Rassemblement National : intéressant pour la sécurité, inquiétant pour l’étatisme

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Outre le score terriblement haut de la Nupes et la confirmation, très fragile, de la majorité présidentielle, les élections législatives, dont le second tour s’est tenu dimanche 19 juin, ont donné 89 députés au Rassemblement National. Celui-ci est donc en mesure, pour la première fois depuis 1986, de constituer un groupe parlementaire, un parti devant disposer d’au moins quinze élus à l’Assemblée nationale pour cela. Marine Le Pen prévoit de laisser sa place à la tête du parti pour diriger ce groupe. Le Rassemblement national revendique également la présidence de la Commission des finances, qui revient traditionnellement au premier groupe d’opposition. Or, le RN revendique être le premier parti de France, sans que l’on sache forcément sur quel critère, et le premier parti d’opposition, devant LFI, la Nupes n’étant qu’une coalition. Le vote pour cette place de président aura lieu le 30 juin.

Marine Le Pen s’est dite surprise du nombre de députés RN élus, elle qui n’en attendait pas plus de soixante. Peut-être a-t-elle sous-estimé le travail des militants des partis dits d’extrême-droite ces derniers mois ? Les échanges dans les rues et les prises de parole médiatiques, après avoir inclus certains sujets liés à l’insécurité dans le débat présidentiel, ont permis aux électeurs de comprendre quels étaient les sujets primordiaux pour le pays, et de faire exploser le “barrage républicain”, qui les privait jusque-là d’une part de leur droit d’expression.

En revanche, si l’existence d’un groupe parlementaire Rassemblement national peut être intéressante concernant les enjeux de sécurité, elle est inquiétante pour les questions économiques. Car pour draguer l’électorat de gauche, Marine Le Pen a, pendant la campagne présidentielle, proposé des mesures très étatistes, voire très socialistes. Gouvernant à côté des marcheurs étatistes et des « nupistes » communistes, les députés RN risquent de ne pas beaucoup défendre les rares baisses de taxes de leur programme.

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2 commentaires

REMI 21 juin 2022 - 9:22

Nous avons 5 ans d’ajustements et de maturité pour le RN qui a pour objectif de réunir les Droites pour gouverner… Le chemin stratégique et marketing est en cours de développement et chaque étape sera celle d’une remise en questions pour atteindre l’objectif 2027
LE RN est « en marche » sur des bases clairement exposées…
A suivre donc :
La vie politique est faite de multiples incertitudes, mais, c’est comme tenir un voilier sur son cap, avec des mers et des coups de vents imprévisibles… il faut tenir résolument la barre…
C’est le meilleur barreur qui arrive à bon port…: 2027 !

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Obeguyx 21 juin 2022 - 10:22

Laissons leur une chance, pour une fois. Quand on voit ce que propose les autres et les continuelles traitrises des LR depuis qu’ils existent, on peut prendre ce risque si minime. Et puis que le meilleur gagne, après tout !!! Vu dans la « Me…. » où on est…

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