Un festival international de journalisme pour consacrer les idéologies de gauche

Vous vous intéressez à l’actualité ? Le Groupe Le Monde vous invite, pendant trois jours, à un grand festival de journalisme, avec des thèmes variés : la diversité dans les médias, la blessure coloniale ou l’écologie. Les organisateurs s’inquiètent que le journaliste moyen soit un blanc non-handicapé et issu des classes aisées. En revanche, la pensée unique qui règne dans ce monde ne semble pas poser problème. Il faut dire que, s’il fallait considérer les personnes de droite comme journalistes, il aurait peut-être fallu changer les thématiques du festival. Peut-être le groupe Le Monde, comprenant entre autres Télérama, le Huffington Post ou Courrier International, aurait-il dû s’associer avec d’autres pour construire son événement. Peut-être même aurait-il fallu diversifier les intervenants. Car pour l’instant, entre Jean-Luc Mélenchon et Christiane Taubira, peu de place est laissée aux personnalités « diversifiées », même si Natacha Polony est invitée.

Alors que les journalistes s’émeuvent du rachat d’Europe 1 par Bolloré et que seul un Français sur trois a confiance dans les médias, le festival aurait pu être l’occasion d’aborder, non pas les sujets qui intéressent les journalistes bobo, mais ceux qui marquent le quotidien de leurs auditeurs, lecteurs et téléspectateurs. En parlant moins de colonialisme et plus de sécurité, d’immigration et de dépenses publiques, les participants à ce festival auraient pu revenir dans leur rédaction avec un regard neuf sur leur métier. Une occasion ratée !