PA7. C’est le pseudonyme utilisé par Paul Antony, influenceur de 24 ans, qui vient d’être condamné à 7 ans de prison et 80 000 euros d’amende pour avoir organisé une fraude aux aides de l’Etat destinées aux entreprises touchées par la crise liée au covid.
Voitures de luxe. Restaurants de luxe. Vie de luxe. Le beau train de vie du jeune homme prend soudainement fin à Dubaï en juillet 2021 lorsqu’il est arrêté et transféré en France pour y être jugé. Suivi par 51 000 abonnés sur Snapchat, PA7 a vu dans les annonces gouvernementales de soutien aux entreprises une opportunité en or pour faire de sa vie un rêve. A ses abonnés qui avaient le statut d’autoentrepreneur, l‘escroc proposait de falsifier leur situation afin qu’ils remplissent les conditions nécessaires pour recevoir l’argent magique de l’Etat.
Au total, ce sont près de 700 demandes frauduleuses qui ont été envoyées pour 33,5 millions d’euros réclamés. 7,5 millions auront été effectivement versés. Grâce au montant de ses commissions qui variaient entre 30% et 50% des sommes perçues, PA7 aurait, lui, touché environ 3 millions d’euros. Déjà condamné pour démarchage illégal par le passé, l’influenceur a fait l’objet d’un jugement à la hauteur de ses méfaits.
Pourtant, peu ont pris la peine de noter à quel point l’Etat avait sa part de responsabilité dans l’histoire. Alors que la présidente du tribunal estime à raison que ce type de délinquance consiste à « piller les fonds publics par pur esprit de lucre », force est de constater que ces fonds étaient facilement disponibles. La volonté de l’Etat de sauver, quoiqu’il en coûte, toutes les entreprises a, semble-t-il, atténué la rigueur de son contrôle sur les bénéficiaires des aides versées.
A l’heure où emprunter commence à coûter un peu plus cher à l’Etat, espérons que davantage de précautions seront prises dans la distribution de l’argent public.
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Qui peut être étonné des situations de l’un des premiers de la classe qui utilisent les « failles » de toutes les administrations pour frauder sans compter ‘’au nez et à la barbe’’ de tous nos Hauts fonctionnaires chargés des mises en place et de leurs contrôles des outils au développement et aux accompagnements…
• Fraudes sociales sur le plan national et international opérationnelle fictives et soins non remboursés par des « États » …etc (sécurité sociale avec cartes Vitale) …etc
• Fraude au chômage (aucun contrôle systématique au indemnités frauduleuses et au travail au noir)
• Fraude aux indemnités sociales sur déclarations frauduleuses no vérifiées
• Fraudes fiscales
• Fraudes économiques
…etc…etc…
Je m’arrête là, je suis essoufflé….à suivre.!