Qu’elle ne fut pas ma surprise de recevoir, il y a quelques jours, un message de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) m’annonçant que mes frais de dentiste n’avaient pas pu m’être remboursés car la facture du praticien avait été rejetée. Le courrier précisait que le technicien de la CPAM chargé de mon dossier allait contacter le dentiste afin qu’il vérifie les informations transmises et qu’il appartiendra à ce dernier de procéder à une nouvelle transmission de la facture.
Pensant que le dentiste pourrait avoir besoin de ma carte Vitale pour cette opération, je le contactais pour lui proposer de passer à son cabinet régulariser la situation. Lors de ma visite, il prit quelques minutes pour m’expliquer la raison de ce micmac.
Le dentiste a envoyé sa facture à la Sécu alors que le prix des prestations avait augmenté trois jours auparavant. Il n’avait pas pris le temps de mettre à jour le logiciel. Ainsi au lieu de me facturer son intervention 50 euros, il me l’a fait payer 46,50 euros.
Une bonne affaire pour moi et pour la Sécu, une moins bonne pour le dentiste, penserez-vous. Ce raisonnement n’est pas celui de la CPAM : le dentiste n’a pas appliqué le bon tarif, il faut donc pénaliser le patient en bloquant le remboursement. C’est logique !
Non seulement, la Sécu passe à côté d’une petite économie – mais multipliée par le nombre de dentistes et de patients concernés, la somme peut finalement être non négligeable – mais elle fait perdre du temps à tout le monde. A l’agent qui, après avoir identifié le problème, m’a envoyé un courrier ainsi qu’au dentiste. Au dentiste qui m’a reçu entre deux rendez-vous et a procédé deux fois à la télétransmission. A moi, le patient, qui me suis déplacé chez le dentiste. Au total, environ une heure de perdue pour l’ensemble des trois protagonistes.
D’une économie de 3,50 euros pour la Sécu, on est ainsi passé à un coût de 14 euros pour la société : 1h au coût du Smic brut (c’est vraiment pas cher payé, je vous l’accorde), soit 10,57 € + 3,50 €.
C’est sans doute ce que l’on appelle la « maîtrise des dépenses de santé » !
14 commentaires
Ces harcèlements techno-administratifs permettent de justifier les postes de fonctionnaires. Ils créent ainsi leur propre poste de travail.
Un fonctionnaire n’a qu’une seule préoccupation : respecter le protocole. Qu’importe le résultat final puisqu’il ne veut absolument pas être confronté à la réalité.
Réponse à ACCENTEUR
Pour être plus juste, sans toute fois prendre leur parti, le problème à la base c’est l’informatisation des services, censé ( c’est la version officielle ) améliorer le fonctionnement, la rapidité et ‘optimiser’ les couts, cad dire appliquer les mêmes méthodes que dans le privé. Attention : certains organismes privés tels que les grandes enseignes de Mutuelles et Assurances où, quand vous avez un problème c’est insolvable. Un centre d’appel contractuellement obligatoire qui, dans les faits, ne sert à rien. Dialogue de sourd. Les forums sont là pour montrer l’étendue des dégâts.
Sans renter dans des discussions sans fin sur l’enfumage généralisé par nos élites, l’état applique ces mêmes méthodes dans la majorité des services publics. Mais évidemment les divers programmes de nos administrations, ne gèrent que 90% des cas ( car 100% ce sont des coûts de conception dissuasifs) et si vous êtes dans ces dysfonctionnements, leur résolution nécessite des moyens humains.
En gros 10% des concernés subissent un dysfonctionnement, donc 90% ne sollicite rien. Et mettre les moyens pour ces 10% c’est de l’argent.
Conséquences : les agents affectés au support usager, sont débordés, insultés, démotivés, se mettent en maladie ou refusent les postes de support… pour cause. C’est sur eux que ça tombe.
Comme ça, il y a encore moins d’appels par impossibilité de joindre des services débordés et entretiens qui ne sont pas suivi de résolution.
Ce fonctionnement est voulue par nos hauts fonctionnaires qui eux, sont responsables de ce foutoir. Évidemment essayez de les joindre ( un responsable ). J’en sais quelque chose, même le Défenseur des Droits n’y peut pas grand chose.
C’est la méthode employée dans la santé, y a qu’à avoir moins de médecins, on aura moins de malades et on fera des économies.
Évidemment il y a une exception, qui confirme la règle, le service qui fonctionne la majeure partie du temps c’est les impôts.
Un Con restera toujours un Con et comme disait Audiard : « Les cons ça osent tout, c’est même à ça ,qu’on les reconnait! ». Ils pullulent dans l’administration publique et l’article ci-dessus en est un excellent exemple. Ils sont partout.
Cet exemple apparemment anodin et sans conséquences illustre le véritable problème de la fonction publique administrative. Ce constat pourrait faire comprendre aux « hauts fonctionnaires »qui dirigent leur service pourquoi leur organisation du travail est inefficace et pourquoi il est urgent de passer de l’époque où le coût du travail d’un employé était minime à aujourd’hui où ce coût a été décuplé
Ces dirigeants du public n’ont aucune idée des progrès réalisés par tout le monde sauf eux grâce à la mise en oeuvre des outils de reconception des processus administratifs, à l’image de ce qui été introduit dans le monde industriel et qui est une source considérable d’optimisation des ressources et donc des dépenses payés par le contribuable.
Ils vous diront qu’ils ont » informatisé »le traitement des données et qu’il n’y a plus rien à faire alors que dans la majorité des cas ils ont effectivement développé des applications informatiques à grands coûts de millions lesquels ont repris les schémas anciens du travail à la plume.
Le résultat est que l’organisation actuelle coûte encore plus chère car elle n’a pas repenser et réinventer les processus qui font gagner en efficience.
La majorité des personnes qui n’ont pas été confrontés à ces questions d’organisation des services administratifs pensent que la remise en cause des processus administratifs n’apporte que peu de gain alors qu’elle est au moins aussi utile que dans l’organisation industrielle
D’expérience le gain est de l’ordre de 30% soit pour l’Etat français un possible gain de 40 à 50 milliards?
Bah c’est l’Etat qui paye ! on s’en fout ,et puis cela suppose de mobiliser des gens compétents pour le diagnostic et le choix de solutions intelligentes qui vont modifier les habitudes ! Pensez on a toujours fait comme cela !
Alors continuons donc dans la facilité la sottise et l’irresponsabilité . Ah la faillite de de l »Etat français ? une plaisanterie monsieur ! vous êtes un affreux pessimiste ! Non l’Etat français ne peut pas faire faillite et puis la France, c’est un pays riche
J.P. Essentielliste
Merci de votre commentaire qui met le doigt sur un vrai problème.
Vous décrivez manifestement bien la réalité du Système Secu : l UBERISATION des Professions de Santé Liberales complètement SUBORDONNÉES au donneur d Ordre et Fixateur des tarifs ! Qui thesorise sur le « chauffeur VTC » et son client , « EN MEME TEMPS « personne n ose evoquer le probleme que pose le MONOPOLE DE CETTE SOCIÉTÉ SE DROIT PRIVÉ dans les transferts de sommes les plus importantes du PIB : 460
Milliards de Manne Sociale payee par les Travailleurs et les Entreprises ! Tout baigne et les Lapins Cretins craignent l Iode !
EMILE, en complément de votre analyse , si vous êtes un ancien vous vous souviendrez de ce qui suit en réponse à un autre article sur le sujet sur le MONOPOLE de la sécu..
Si la sécu était un ‘Organisme ‘ de droit privé on aurait des devis , un contrat, des factures , vous savez ! un peu comme une mutuelle, et si on est pas content ON CHANGE.
Mais la Sécu c’est OBLIGATOIRE. Je vous passe le déni du droit Européen qui permet à chaque citoyen de s’assurer auprès de l’organisme d’assurance santé Européen qu’ il veut.
Sauf la France…..
Déni orchestré par nos présidents successif dont le plus virulent a été Chirac en manœuvrant pendant des décennies pour dissuader et pire judiciariser des con-tribuables mobilisés pour défendre leur droits ( et surtout leur argent ).
Alors la SECU c’est pas privé, les cotisations sont obligatoires, vous avez pas de contrat, donc pas de prestations en face, pas d’obligation , c’est eux qui définissent les prix et si vous êtes pas content , vous allez devant le Tribunal Administratif ( TAS ) encore un autre scandale et ses agents sont donc des fonctionnaires exactement dans l’esprit du texte.
Comment voulez-vous que la France fonctionne ?? L’administration en général et bien sur la Sécurité sociale ne sont là que pour nous faire ch… et paralyser le plus possible le secteur privé dont le mérite est inqualifiable !!
S’il est bien un Organisme que peu hésitent à honnir, c’est bien la Sécurité Sociale. Nul ne s’autorise à critiquer
ainsi l’administration fiscal (bravo les courageux contempteurs).
Sur le fond, que le sieur Philbert Carbon apprenne qu’un simple technicien aux prestations n’a pas qualité pour se rapprocher d’un professionnel de santé.
Que le sieur Carbon sache encore que les agents de la Sécurité Sociale ne sont pas « des fonctionnaires ».
Qu’en effet, cette Sécurité Sociale, que beaucoup trouveraient avantage à la défendre en un temps où elle donne à la terre entière, est un Organisme de droit privé chargé de la gestion d’un service public.
Il n’est pas niable que nombre d’erreurs se produisent partout où s’exerce une quelconque activité et, notamment, lorsqu’il est fait appel à l’informatique mais, le sieur Carbon renoncera-t-il pour autant à son micro-ordinateur ou à son téléphone portable ?
Je crains que non et ce, nonobstant la fréquence des « bug » et le fait qu’il ne regarde pas d’aussi près à donner son argent à fin de les acquérir alors que la Sécurité Sociale lui donne plus qu’il ne pourra jamais cotiser.
Je suis un inconditionnel de Michel Audiard mais attention à bien interpréter ses écrits, car les cons ne sont pas toujours et forcément du côté que l’on pense.
Je n’ai jamais dit que les agents de la Sécu étaient des fonctionnaires. Néanmoins, ils se comportent bien comme des personnes cherchant à étendre leur pouvoir (de nuisance). S’ils étaient vraiment du secteur privé, ils seraient au service de leurs clients. Chacun sait que ce n’est pas le cas.
Vous avez raison néanmoins je voudrais préciser que de nos jours, il y a bien des services privés qui n’en ont plus rien à faire des clients. Cela fait parti du nouvel ordre des écoles de commerce.
réponse à LAUREANT46
Vous avez raison , mais si le service privé ne vous satisfait pas ( et je cite les plus concernés, cad les assurances, les mutuelles ) , vous pouvez encore en changer ou vous défendre , même si c’est le pot de terre contre le pot de Fer , alors que l’administration…..
M. LEBLANC ..Vous vous êtes avancé ….
Si la sécu était un ‘Organisme ‘ de droit privé on aurait des devis , un contrat, des factures , vous savez ! un peu comme une mutuelle, et si on est pas content ON CHANGE.
Mais la Sécu c’est OBLIGATOIRE. Je vous passe le déni du droit Européen qui permet à chaque citoyen de s’assurer auprès de l’organisme d’assurance santé Européen qu’ il veut.
Sauf la France…..
Déni orchestré par nos présidents successif dont le plus virulent a été Chirac en manœuvrant pendant des décennies pour dissuader et pire judiciariser des con-tribuables mobilisés pour défendre leur droits ( et surtout leur argent ).
Alors la SECU c’est pas privé, les cotisations sont obligatoires, vous avez pas de contrat, donc pas de prestations en face, pas d’obligation , c’est eux qui définissent les prix et si vous êtes pas content , vous allez devant le Tribunal Administratif ( TAS ) encore un autre scandale et ses agents sont donc des fonctionnaires exactement dans l’esprit du texte.