Vous connaissez le 35 avenue Mac Mahon à Paris, siège de l’IREF. Mais connaissez-vous le maréchal Patrice de Mac Mahon qui a donné son nom à cette voie de la capitale ?
Il succéda à Adolphe Thiers comme président de la République le 24 mai 1873, et quitta ses fonctions le 30 janvier 1879. Élu par la majorité loyaliste de la Chambre des députés, il se retrouve face à une large majorité républicaine après les élections législatives de 1876 (363 sièges pour les républicains sur 533).
Le 16 mai 1877, il s’oppose au président du Conseil, Jules Simon, qui finit par démissionner. Mac Mahon le remplace alors par Albert de Broglie qui forme un gouvernement de droite, aussitôt mis en minorité par la Chambre qui lui refuse sa confiance. En conséquence de quoi, Mac Mahon signe un décret ajournant les deux chambres pour un mois. En réaction, les députés républicains signent le « manifeste des 363 » qui dénonce « la politique de réaction et d’aventure » du président de la République.
Quand la session parlementaire reprend, le 16 juin 1877, Mac Mahon s’efforce de convaincre le Sénat de l’autoriser à dissoudre la Chambre des députés. C’est chose faite le 25 juin.
Mac Mahon prend alors son bâton de pèlerin et parcours le pays pour faire campagne en faveur des conservateurs. Gambetta, chef de file des républicains, fait de même de son côté. Des historiens qualifieront cette campagne comme l’une « des plus véhémentes » de l’histoire de France.
Les législatives ont lieu les 14 et 28 octobre 1877. La droite conservatrice progresse, passant de 140 députés à 208, ainsi que les légitimistes (de 24 à 44 élus) et les bonapartistes (de 76 à 104). Seuls les orléanistes perdent des sièges, passant de 40 à 11. Le camp des républicains compte 40 députés de moins (passant de 363 à 323), mais remporte tout de même ces élections.
Mac Mahon songe à dissoudre une nouvelle fois la Chambre des députés mais, cette fois, le Sénat refuse. Le Président tente alors de constituer un « ministère d’affaires » (pour gérer les affaires courantes), cependant la Chambre s’y oppose. Mac Mahon finit par accepter le verdict des urnes et nomme Jules Dufaure à la tête du gouvernement.
Deux ans plus tard, en 1879, les républicains obtiennent la majorité au Sénat. Mac Mahon démissionne et est remplacé par Jules Grévy.
La situation d’aujourd’hui a bien des ressemblances avec celle d’il y a 147 ans. Si son camp résiste bien avec 168 sièges contre 250 dans l’Assemblée précédente, le président de la République n’a cependant pas gagné son pari d’emporter les législatives. Globalement, la Chambre lui est hostile.
Et c’est ainsi qu’Emmanuel est devenu Mac Macron…
2 commentaires
Coup de génie. Il avait 250 députés, pas loin de la majorité, il en a renvoyé plus de 80 à la niche! Maintenant il se cherche une majorité avec des partis improbables. Quel génie! Il ne lui reste plus que l’article 16. Il nous a fait du Macron, du théâtre paroissiale parce qu’il n’a pas eu un bon prof de théâtre (qui n’a même pas su lui faire placer sa voix qui est horrible), puis Mac Mahon. Ca va, ironie de l’Histoire, se terminer à la Pétain avec les pleins pouvoirs!
On entend jamais parlé de l’inconnu le plus puissant du pays ,le « conseillé » Alexis kohler ?