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Protéger la vigne contre les maladies grâce aux croisements et à l’édition du génome

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Cette année 2023 est celle du mildiou. Dans de nombreux vignobles, et plus particulièrement dans le bordelais, déjà touché par une crise économique grave, cette maladie causée par des champignons ravage les vignes. Sur le réseau de parcelles suivies par la chambre d’agriculture de la Gironde, 90 % des vignes sont touchées. La fréquence d’attaque sur grappes est de 55 %. Pour les témoins non traités, les pertes sont de 100 %, preuve de la nécessité de l’usage des produits phytosanitaires. Le mildiou se développe à cause de l’humidité, forte cet été en raison des orages et des épisodes pluvieux. La virulence de la maladie s’explique aussi par une efficacité moindre de certaines matières actives des produits phytosanitaires de lutte contre le mildiou.

Pour lutter contre cela, les croisements permettant d’obtenir des cépages résistants sont une solution. Pour la région du cognac, touchée elle aussi par la maladie mais dans des proportions moindres, trois nouveaux cépages font leur apparition. Le 15 décembre 2022, l’Union générale des viticulteurs de Cognac a demandé à l’Institut national des appellations d’origine d’ajouter à son cahier des charges de nouvelles variétés d’intérêt à fin d’adaptation que sont le vidal, le coutia et le luminan. Le coutia et le luminan sont issus de 20 ans de travaux, descendent de croisements entre deux variétés déjà existantes et présentent des résistances au mildiou et à l’oïdium. Le vidal résiste en outre au black rot. Les viticulteurs volontaires pourront a priori planter ces variétés à compter de 2024.

Les OGM sont aussi une voie pour contrer le mildiou, qui attaque aussi la pomme de terre, troisième culture vivrière dans le monde derrière le riz et le blé, provoquant une perte globale comprise en 3 et 10 milliards d’euros par an. Le chercheur David Monino-Lopez de l’université de Wageningen aux Pays-Bas, a trouvé le moyen d’utiliser la biotechnologie CRISPR pour rendre les plants de pommes de terre résistants au mildiou.

Si l’on veut réduire l’usage des produits phytosanitaires dans les cultures, croisements et édition du génome sont des alliés indispensables. Cependant, ce sont des solutions sur le long et très long terme. A court terme, il serait judicieux de revoir les homologations de matières actives plus efficaces pour lutter contre la maladie et les pertes de rendements qu’elle entraîne.

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5 commentaires

VEDUN 31 août 2023 - 5:19

J’ai cru voir une étude d’impact.

Bien à vous

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MDA 31 août 2023 - 7:31

Le mildiou provient d’une humidité persistante sur les feuilles. A force de resserrer les plants, le vent n’arrive plus à pénétrer suffisamment le feuillage pour évaporer l’eau rapidement et empêcher le mildiou de se développer…

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JEAN PHILIPPE TADEI 31 août 2023 - 9:26

mais comme chaque années les bordelais diront que cette année ils auront fait une bonne année

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GNA46 31 août 2023 - 3:32

Et oui, car les tarifs auront augmentés… 😉
La Covid, la guerre en Ukraine, l’Inflation, le « Miladiou », le…
Y’aura oujours quelque chose pour argumenter.
Moi je commence à me fournir en Italie, Espagne, Californie et même Australie, pour pas beaucoup plus cher, et de qualité sérieuse.

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Poivre 1 septembre 2023 - 4:33

Mildiou ou pas, le prix des Bordeaux est indécent.

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