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Réduction de l’usage des produits phytosanitaires : un plan écophyto plus « réaliste »

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La nouvelle version du plan Ecophyto a été présentée récemment. Si l’objectif reste le même, c’est-à-dire faire la chasse aux « pesticides » en souhaitant réduire leur usage de 50% d’ici à 2030 par rapport à la période 2011-2013, quelques ajustements sont à relever.

La crise agricole du début de l’année est passée par là. Désormais, ce plan Ecophyto vient prendre en considération l’idée du « pas d’interdiction sans solution ». Selon les cabinets des ministres de l’Agriculture et de la Transition écologique, « il s’agit à la fois de préserver la santé publique et celle de l’environnement, de soutenir les performances économiques environnementales des exploitations, et de maintenir un haut niveau de protection des cultures par une adaptation des techniques ».

Premier point notable, l’indicateur de réference change, permettant ainsi une meilleure prise en compte des traitements et de leurs effets sur l’environnement et la santé. Deuxième point, et là nous retrouvons notre Etat dépensier, 250 millions d’euros sortiront de la poche du contribuable  chaque année pour financer le développement de techniques alternatives pour la protection des cultures afin d’anticiper d’éventuels retraits de produits. Le but est de stimuler la recherche afin que des substituts existent avant d’interdire telle ou telle substance.

Si vouloir stimuler l’innovation est une bonne chose, il serait plutôt préférable de laissez faire le marché et les laboratoires, qui n’ont pas attendu les demandes de l’Etat pour trouver des solutions de protection des cultures. On peut s’interoger sur le bon usage des fonds, et le risque que ces derniers soient utilisés pour financer des alternatives qui se révéleront peu viables. Dans ce cas, une déréglementation du marché associée à la liberté de recherche et de commercialisation concernant les biotechnologies végétales serait une meilleure politique publique. Il serait également louable que la France réautorise des produits interdits chez nous – parfois pour des raisons relevant de l’idéologie écologiste sans fondement scientifique réel – mais toujours autorisés dans les autres pays de l’UE, provoquant ainsi une distorsion de concurrence pour nos agriculteurs.

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2 commentaires

Eschyle 49 11 mai 2024 - 6:55

Le drame , c’est que la solution existe , mais qu’elle est totalement censurée . La société OSMOBIO , de Loudéac , fabrique toute une gamme de pesticides rigoureusement biologiques , mais depuis 15 ans , l’ANSES lui refuse toute homologation ; le dossier est connu comme le loup blanc dans tous les lycées agricoles français . Le jour où la société OSMOBIO dépose le bilan , la Russie rachète les brevets : 30 millions de tonnes de céréales en 2000 , 80 millions de tonnes de céréales en 2020 , 120 millions de tonnes de céréales attendues en 2030 .

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Albatros 14 mai 2024 - 3:34

Les imbéciles de l’INRA-E nous proposent l’agroforesterie et les « plantes compagnes » pour remplacer amendements, engrais et phytosanitaires.
Ce sont deux énormes inepties dont la non-viabilité est démontrable en trois minutes par quiconque possède les rudiments de l’agronomie et de la pédologie.
Écophyto est le résultat du pacte Hulot et du ridicule « Grenelle de l’environnement » de Sarkozy-Borloo et des lois Grenelle de 2009, point de départ de quasiment toutes les conneries écologistes et administratives dont nous souffrons actuellement et dont il faut se débarrasser si on veut survivre en évitant un appauvrissement dramatique et généralisé en France.

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