Institut de Recherches Economiques et Fiscales

Faire un don

Nos ressources proviennent uniquement des dons privés !

anglais
Accueil » Procès du 13 novembre : comment la justice perd son temps sur la personnalité des terroristes

Procès du 13 novembre : comment la justice perd son temps sur la personnalité des terroristes

par
197 vues

Le procès des attentats du 13 novembre, notamment au Bataclan, est en cours, et se préoccupe des ressorts psychologiques de Salah Abdeslam, le seul survivant parmi les terroristes actifs. Selon certains avocats et pénalistes, ce statut de dernier survivant empêche de comprendre finement sa personnalité et ses motivations.

Ce « procès du siècle » est long, et doit sans doute l’être pour permettre aux victimes qui le souhaitent de s’exprimer. En revanche, on peut s’interroger sur l’utilité, pour la justice, de s’attarder sur l’état psychologique des coupables. S’il peut être justifié d’examiner le passé du coupable un ou cinq ans avant les faits, pour connaître son processus de radicalisation, se pencher sur son enfance et son adolescence n’a pas vraiment d’intérêt pour la bonne marche du procès. On a ainsi appris que Salah Abdeslam était un bon élève, qu’il a d’abord travaillé comme électromécanicien avec son père et fumait un joint de cannabis de temps en temps. Autant d’informations qui consomment, pour être recueillies, le temps et les moyens d’une justice qui n’a ni l’un ni les autres.

Le processus judiciaire est lent en France, et cela peut être difficile à vivre pour les victimes et leurs familles, qui ont parfois besoin, pour se reconstruire, de la condamnation des coupables. Or, comme tout organe de l’Etat, la justice se doit d’être d’abord aux côtés des plus fragiles, parce qu’un Etat sert justement à éviter que règne la seule loi du plus fort. L’attention portée à la psychologie d’un criminel terroriste et islamiste interroge sur le fonctionnement de la justice. S’agit-il de protéger la population des individus dangereux en infligeant à ces derniers une peine adaptée, ou s’agit il plutôt de chercher ce qui, dans l’histoire de ces individus, permet de les excuser et d’adoucir les peines qu’ils mériteraient pourtant ?

Abonnez-vous à la Lettre des libertés !

Vous pouvez aussi aimer

Laissez un commentaire

3 commentaires

Astérix 11 février 2022 - 9:19

Des semaines et des semaines pour juger ce criminel ? et pendant ce temps perdu, des justiciables attendent des années leurs audiences ??
Ce pays est décidément tombé bien bas !

Répondre
Picot 11 février 2022 - 5:04

Il faudrait savoir. Nous sommes en guerre contre ces fous d’Allah nous dit on. Ce sont donc des ennemis. On ne juge pas des ennemis, on les met dans des camps de prisonniers. Leur faire un procès signifie que l’on refuse de voir la réalité en face : oui, nous sommes en guerre. Le dire c’est bien, agir en conséquence c’est mieux.

Répondre
Obeguyx 11 février 2022 - 5:21

Si on avait à faire à de véritables Présidents, le terrorisme serait assimilé à un acte de guerre et seul un tribunal militaire devrait se charger de ce procès en tenant bien compte qu’en cas de guerre la peine de mort n’est plus abolie. Plus de règlements ou de lois à la « con » pour les citoyens respectueux et le problème définitivement solutionné. Par ailleurs, je milite pour le rétablissement de la peine de mort pour tous les crimes sur les enfants jusqu’à l’âge de 16 ans. Au moins la peine éviterait les éternelles récidives.

Répondre