Le 8 décembre, Mathilde Panot était l’invitée de Questions politiques sur France Inter. Agressive comme à l’accoutumée, elle a répété les mêmes bêtises en droit constitutionnel que celles qu’a débitées Manuel Bompard récemment et dont nous nous étions fait l’écho. Mais ce qui a retenu notre attention, ce sont les déclarations de la seconde invitée, Eva Joly.
Eva Joly, vous vous souvenez ? C’est l’ancienne juge d’instruction dont certaines méthodes ne faisaient pas l’unanimité auprès des avocats (depuis lors, elle a intégré le barreau de Paris…), l’ancienne députée européenne Verte, également l’ancienne candidate à l’élection présidentielle de 2012 lors de laquelle elle avait prôné la suppression du défilé militaire du 14 juillet et fait finalement un score très confidentiel (2,3%)…
Eva Joly revient actuellement sur le devant de la scène avec la publication de ses mémoires. Les entretiens qu’elle donne à la presse (de gauche bien entendu) et ses passages sur les médias démontrent que ses mantras n’ont pas changé. Ainsi appelait-elle dans un entretien à L’Humanité (5 décembre 2024) à renforcer le combat contre les entreprises multinationales et les groupes financiers dans des affaires d’optimisation fiscale (nous rappellerons que celle-ci est parfaitement légale, sauf abus, à l’inverse de la fraude fiscale…). Ainsi soutenait-elle dans un entretien au Nouvel Obs (15 novembre 2024) la création d’un « impôt international sur les ultrariches ». Elle n’a pas hésité alors à prétendre que « Emmanuel Macron a été élu par et pour les riches »… Evidemment, son cœur penche toujours vers les écologistes, ceux qu’elle appelle les « raisonnables » et d’ailleurs, elle trouve la très gauchiste Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Verts, « épatante »…
Lors de l’émission sur France Inter du 8 décembre, Eva Joly a été interrogée sur la présomption d’innocence, l’un des éléments majeurs d’un Etat de droit en matière pénale. Du moins le croyait-on avant de l’entendre…
« La présomption d’innocence n’est pas une garantie d’innocence », a-t-elle commencé, avant d’ajouter en ayant en tête les affaires politiques : « Une exécution provisoire est une mesure efficace contre cette tentation de faire appel et de faire durer la procédure le plus longtemps possible ». Rappelons que l’on est présumé innocent jusqu’à sa condamnation définitive par un tribunal ou, en cas d’appel, par une cour, ou encore, en cas de pourvoi, par la Cour de cassation. Eva Joly veut donc empêcher les hommes politiques autant que possible d’interjeter appel en prévoyant l’exécution provisoire systématique du jugement. Mais, tout de même, a rétorqué une journaliste, l’appel est un droit. Réponse d’Eva Joly : « Il est tout à fait possible si nécessaire d’organiser un appel rapide ».
Les idées d’Eva Joly sont tout simplement liberticides. D’abord, il est en pratique impossible d’organiser à très bref délai une procédure d’appel, ce qu’Eva Joly doit savoir, compte tenu des carences de la justice française. Ensuite, si la justice ne doit pas être trop lente, elle ne doit pas non plus être trop rapide, particulièrement en matière pénale. Il n’y a que dans les régimes autoritaires ou totalitaires qu’elle est expéditive. Par surcroît, il est bon parfois que les passions refroidissent. Enfin et surtout, Eva Joly fait fi de la « séparation des pouvoirs ».
8 commentaires
le Barreau de Paris a bien voulu d’elle ? !
n’est-ce pas baisser un peu beaucoup le seuil de son accès ?
et maintenant ses mémoires …
ne lui manque-t-il plus que de postuler comme humoriste, aux Deux Ânes ou ailleurs
Le droit à l’appel repose sur le fait que la justice est humaine et donc faillible. Mme Joly est-elle inhumaine ou infaillible ?
On rappellera que ses chers amis écolos se sont tirés une balle dans le pied en organisant des primaires avant l’élection présidentielle à laquelle elle a participé. Le meilleur candidat, depuis déchu, Nicolas Hulot, a été écarté grâce aux votes des socialistes infiltrés parmi les Verts. Joly-Hulot, il n’y avait pas photo, les socialistes ont écarté celui qui leur aurait fait de l’ombre.
Mais les Verts restent très attachés à la gauche, comme s’il n’y avait pas d’écologistes à droite. Avec des amis comme ça on n’a pas besoin d’ennemis.
Ecologie, de la peur de la culpabilité des humains
Ja suis bien heureux que les citoyens ont appris,et du coup ça a fait plouf,que l’apôtre de la révolution verte n’était en faite qu’un bonobo
C’est parce que les Verts sont beaucoup plus socialistes, voire communistes (et donc « woke », aujourd’hui), qu’écologistes. Ce sont avant tout des révolutionnaires fermement ancrés dans la détestation de l’ordre établi et de la continuité historique : voilà pourquoi, à leur yeux, l’écologie ne peut pas être de droite. Parce qu’il est question de s’attaquer à l’homme blanc occidental, pas de sauver la nature.
Comme le disait Louis JOUVET à Michel SIMON dans « DROLE DE DRAME » le film de Marcel Carné en 1937 :
« MOI, J’AI DIT BIZARRE ? COMME C’EST BIZARRE ! »
Tous ces minables politicards et « cardes » sans mémoire et sans scrupule n’ont pas la moindre honte ni honneur.
La gauche aujour’hui, c’est non pas VIVE LA FRANCE, mais VIVE LA GUERRE CIVILE ! Bizarre, non ?
Ah ! le haineux Bompard et sa bande !!! mais ça n’a pas empêché Macron de l’invité à l’Elysée.
Quant à E. JOLY, quelle médiocritée et fouterie !
« Les idées d’Eva Joly sont tout simplement liberticides. » Je suis étonné de votre étonnement…
Par définition, l’écologisme est totalitaire.
Ne pas confondre
l’écologisme, politique écologiste prônant le sauvetage de Gaïa au mépris de l’Humain,
et
l’Écologie, attitude écologue, respectueuse de l’Environnement au service de l’Humain.
Eva Joly ? Greta Thurnberg ? Je leur trouve bien des points communs dans la démarche, l’une en politique et l’autre en écologie, quoique elles empiètent largement l’une sur l’autre, pas facile de discerner les limites.
2.3%, ce n’est pas si confidentiel : il me semble qu’Anne Hidalgo a fait encore moins à la présidentielle de 2022 !