Alors que la population mondiale entre dans une phase de déclin, les économies développées persistent à gaspiller leur capital humain dans des tâches improductives, bureaucratiques et administratives. C’est le paradoxe soulevé par Michael von Liechtenstein dans un article publié sur le site du think tank GIS Reports. Selon lui, la priorité ne devrait pas être de créer des emplois à tout prix, mais de libérer des talents captifs d’un système sur-réglementé et démobilisateur.
Dans un premier temps, il rappelle que la prospérité moderne est largement le fruit des gains de productivité permis par l’innovation technologique. Même les pays les moins développés bénéficient aujourd’hui d’un confort et d’une espérance de vie autrefois réservés à une élite. Malgré cela, un climat de pessimisme est alimenté par des discours anxiogènes sur la technologie ou la croissance démographique. Pour Michael von Liechtenstein, ces peurs sont infondées et sont relayées par des médias crédules, et des politiques convertis à ce qu’il appelle des « idéologies quasi-religieuses ».
En plus de cela, l’Europe souffre d’un problème de compétitivité. Dans de nombreux pays européens, les talents sont massivement absorbés par les administrations publiques, dont les salaires dépassent souvent ceux du privé. La réglementation, devenue difficilement compréhensible, accapare non seulement les juristes, mais aussi les chefs d’entreprise, contraints d’alimenter une machine normative qui appauvrit l’économie réelle et qui détourne les ressources humaines de leurs usages les plus féconds.
Avec le déclin démographique, il n’a jamais été aussi nécessaire de changer de paradigme. Presque partout dans le monde, et dans les pays développés en particulier, le vieillissement de la population exige un sursaut de productivité. Cela suppose d’assumer pleinement la destruction d’emplois improductifs et la suppression de règles inutiles pour mieux allouer la main-d’œuvre. Loin du fantasme de la « pleine-activité » administrée, l’auteur propose un modèle de société dans lequel l’humain est recentré sur ce que la machine ne peut pas faire… à condition que la réglementation ne soit pas un obstacle.
Dans un monde où la main-d’œuvre devient rare, c’est moins l’emploi qui compte que l’usage qu’on fait des talents disponibles.
5 commentaires
En gros il faut créer de la richesse, et les emplois suivront. Mais… pour cela il faut enseigner et valoriser les maths les sciences et les techniques. Produire des littéraires en masse ne mène qu’à la ruine du pays, et nous y sommes! Que produit un litteraire comme richesse? Des idéologies, des normes des distractions, de l’éloquence etc. financée par les quelques richesses encore produites et confisquées.
Mon commentaire ne va pas plaire, c’est sur, mais tant pis ! Il faut parfois dire, quitte à caricaturer, ce que personne n’ose dire.
Tout à fait réaliste. Créer des emplois en France , c’est augmenter la fonction publique en limitant la dynamique de l’offre par ce que la demande utile est contrainte, normalisée.
Excellent ! Enfin une vision globale pour donner une ligne d’objectifs à nos politiciens qui n’ont pas d’idées… ».Destruction d’emplois improductifs et meilleur allocation de la main d’œuvre »
Reste une question: que fait on de ceux qui qu’on va retirer de ces emplois improductifs ? Les laisser buller? Ils auront encore plus le temps de foutre le bazar dans la société, au nom de je je sais encore quelle justice…?….. ça veut dire donc qu’il faut aller vers une allocation qui leur versée, à ne rien faire… si encore ça les incitait à créer et occuper des emplois d’aide à la personne ! Là on a besoin de monde…. Et surtout pas besoin de nouveaux fonctionnaires de l’inutile.
Belle et implacable analyse mais… Le niveau intellectuel a terriblement baissé depuis mai 68 et le “mammouth” qu’est l’Éducation Nationale se complait et résiste dans sa médiocrité fondamentale. Si ce fief gauchiste pouvait être contourné, la France pourrait revenir à la pointe de l’innovation, mais où est la volonté politique? L’aéronautique est un exemple de l’excellence française qui n’hésite pas à recruter des jeunes et à les former sur place: La solution pour toutes les entreprises?
Résister dans la médiocrité … c’est bien ça!!!!