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Observatoire des violences sexistes : et si Metoo était contre-productif ?

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Certaines militantes féministes affirment que le milieu politique est hostile aux femmes. Leurs intonations sont moquées, leurs discours dénigrés, les débats violents. Metoo a donc créé l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, qui regrette la candidature et l’intégration aux équipes de campagne de personnes condamnées ou mises en cause pour violences sexistes et sexuelles, les possibles investitures de personnes également mises en cause pour ces violences, le dénigrement de la parole des candidates, le sexisme envers les journalistes politiques et l’intimidation de ceux qui dénoncent ces violences.

Les violences sexuelles sont un sujet de société important, et il est légitime de les combattre. Mais une fois encore, Metoo dessert son sujet en mélangeant bien des choses. Il n’est pas possible de retirer des droits à une personne parce qu’elle est mise en cause pour un délit, surtout avant que celui-ci soit jugé. Pareille mesure ferait la part belle aux opposants politiques, qui n’auraient plus qu’à accuser faussement un candidat pour l’évincer. Quant au sexisme à l’encontre des journalistes ou des candidates, il est toujours difficile de discerner ce qui relève de l’incompétence et ce qui relève de la goujaterie. Face à Apolline de Malherbe, Gérald Darmanin n’a en réalité pas été sexiste, mais macroniste. Les membres du gouvernement et ceux de La République en Marche nous ont habitués à maltraiter tous ceux qui ont l’audace de ne pas être de leur avis. Apolline de Malherbe a fait les frais de cette morgue, non d’un sexisme.

Enfin, les inquiétudes de Metoo concernant l’accueil réservé aux candidates sont dignes de la pire des mauvaises fois. Qui sont les candidates en question ? Marine Le Pen, qui doit principalement faire face à des attaques concernant le fond de son discours, et Valérie Pécresse, chez qui la forme est problématique, qu’il s’agisse de sa gestuelle, de son intonation ou des termes qu’elle utilise. On pourrait y ajouter Anne Hidalgo, surtout attaquée pour son mauvais bilan à Paris. Ces trois femmes sont en effet décriées, mais pour des raisons qui n’ont rien à voir avec leur sexe. Le débat présidentiel ne souffre pas d’un mauvais traitement fait aux femmes, mais d’un terreau trop favorable à des idées d’extrême-gauche, portées notamment par Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon.

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2 commentaires

Martinage 24 février 2022 - 2:55

Ça mériterait d’être développer, ou est le rapport avec la gauche ?

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Obeguyx 24 février 2022 - 10:38

Le problème peut très vite être réglé. Sur 66 millions d’habitants en France, il y a au maximum 2 millions d’inscriptions graves au casier judiciaire (chiffre à vérifier qui pourrait être largement inférieur). Il suffit d’interdire toute possibilité d’être éligible à tout inscrit au casier judiciaire n° 1. Le problème serait définitivement réglé et on ne retrouverait plus sur la scène politique les voyous qui l’encombrent. Dans le privé comme dans le public, vous ne pouvez pas prétendre à certaines fonctions si vous avez un casier judiciaire.

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