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La « démocratie » et la « rue » : deux notions à géométrie variable pour Jean-Luc Mélenchon

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Lundi 5 juin 2023, Jean-Luc Mélenchon a déclaré dans un entretien au journal 20 minutes : « Avec Monsieur Macron, nous ne sommes plus vraiment en République, c’est certain. Mais nous sommes aussi en train de sortir du cadre de la démocratie ». Reprochant déjà au chef de l’État, à propos du premier quinquennat, son « idéologie libérale » (sic) – qui aurait « mis un terme à une certaine forme de démocratie sociale » -, il estime que l’actuel gouvernement est entré dans « autre chose » lors de la récente séquence sur les retraites. « La forme républicaine de l’État est gravement endommagée, a-t-il aussi indiqué, avant d’ajouter : Les droits fondamentaux, consubstantiels à l’idée de République, sont tous mis en cause ».

Il est cocasse de voir ce défenseur de Castro, Chavez et Maduro s’ériger ainsi en parangon de démocratie. C’est que pour Jean-Luc Mélenchon, celle-ci est une notion à géométrie variable : il y a la démocratie formelle, libérale, dite encore « bourgeoise » et la démocratie – comme il le dit lui-même – sociale. La première est haïssable, tandis que la seconde doit advenir coûte que coûte. Lisons sur ce point ce qu’écrit le social-démocrate François Pupponi – auquel nous avons consacré tout dernièrement une « pendule à l’heure » – dans son récent livre, La gauche en perdition (éditions du Cerf, 2023) : « Dans l’esprit de Mélenchon et des siens, (…) la rue a le devoir, dans une démocratie bourgeoise, de prendre l’ascendant sur le verdict des urnes » (p. 162). Mais attention, la rue elle aussi est pour Mélenchon à géométrie variable : licite et souhaitable en France, dans la mesure où elle serait une émanation de la « démocratie », la rue devient au contraire réactionnaire à Cuba par exemple, pays dont le parti au pouvoir serait « progressiste ». « Là-bas, écrit François Pupponi, la rue est factieuse et la police peut tirer ». « Mais en France, ajoute-t-il, la rue est populaire, prolétarienne : elle est donc légitime » (ibid.).

Jean-Luc Mélenchon serait sans doute un peu plus conséquent s’il ne réservait pas ses leçons de démocratie au seul Emmanuel Macron (que l’IREF, nos lecteurs le savent bien, ne se prive d’ailleurs pas de critiquer), et les élargissait aussi aux dirigeants cubains ou vénézuéliens, par exemple…

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2 commentaires

patrice saint mézard 8 juin 2023 - 11:58

Mélenchon a donc en commun avec Mussolini son itinéraire personnel, professionnel et politique. Outre son ego surdimentionné, il vient également de l’extrême gauche pacifiste, puis socialiste marxisant, glissant ensuite vers l’étatisme autoritaire, le bellicisme nationaliste, le populisme social, le communautarisme électoraliste et le népotisme familial (plaçant sa fille et son gendre Amard aux bonnes places, comme Mussolini le fit avec son gendre Ciano).
Admirateur de la plupart des dictateurs de gauche (de Robespierre à Castro en passant par Chavez, Maduro, Ortéga, Poutine…) Mélenchon s’inspire qui plus est, avec son programme électoral « tout Etat » et la création d’un « homme nouveau » de l’inventeur du fascisme, Mussolini, qui définissait ainsi le fascisme : “Tout dans l’État, rien hors de l’État,
rien contre l’État !”
A quand une « Marche sur Paris » pour satisfaire l’ambition et compléter le portrait de Gianni Luca Melenssolini ?
https://drive.google.com/file/d/1HDVrVC93peDeIkZ0ornkavF3g0L_BVmC/view?usp=drivesdk

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patrice saint mézard 8 juin 2023 - 11:59

Mélenchon a donc en commun avec Mussolini son itinéraire personnel, professionnel et politique. Outre son ego
surdimentionné, il vient également de l’extrême gauche pacifiste, puis socialiste marxisant, glissant ensuite vers
l’étatisme autoritaire, le bellicisme nationaliste, le populisme social, le communautarisme électoraliste et le népotisme
familial (plaçant sa fille et son gendre Amard aux bonnes places, comme Mussolini le fit avec son gendre Ciano).
Admirateur de la plupart des dictateurs de gauche (de Robespierre à Castro en passant par Chavez, Maduro, Ortéga,
Poutine…) Mélenchon s’inspire qui plus est, avec son programme électoral « tout Etat » et la création d’un « homme
nouveau » de l’inventeur du fascisme, Mussolini, qui définissait ainsi le fascisme : “Tout dans l’État, rien hors de l’État,
rien contre l’État !”
A quand une « Marche sur Paris » pour satisfaire l’ambition et compléter le portrait de Gianni Luca Melenssolini ?

https://drive.google.com/file/d/1HDVrVC93peDeIkZ0ornkavF3g0L_BVmC/view?usp=drivesdk

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