Le candidat Insoumis à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a détaillé samedi 11 mars son programme fiscal. Sans surprise, il promet l’enfer à tous les possédants. Comme mesure phare, il propose la création de 14 tranches d’imposition dont la dernière taxerait à 90% tous les revenus supérieurs à 400 000 euros par an. Autant dire que nombre d’entrepreneurs et de cerveaux établis en France partiront pour des contrées plus accueillantes. En sus, Mélenchon veut réformer la TVA, en augmentant le nombre de produits éligibles au taux réduit de 5,5% (produits de première nécessité) mais en l’augmentant à 33% pour les produits de luxe. Il semble oublier que l’industrie de luxe est l’une des plus dynamiques en France. S’attaquer autant à la demande conduirait irrémédiablement les riches à acheter à l’étranger.
Sur le volet de la propriété immobilière et mobilière, le candidat n’est pas en reste, il promet de taxer les multipropriétaires, de rétablir l’ISF et de supprimer la flat tax sur les produits financiers. En d’autres termes, l’Insoumis veut taxer la moindre richesse produite et possédée en France. L’Histoire montre pourtant les conséquences économiques dramatiques pour les pays qui ont mis en place de telles politiques fiscales. Ils ont subi une fuite très forte des capitaux, une perte d’attractivité et ont connu une croissance en berne. Mélenchon promet des rentrées fiscales de l’ordre de 150 milliards mais son hypothèse se fonde sur le postulat que les acteurs économiques accepteront sa « révolution » fiscale. Or rien n’est moins sûr : tout homo oeconomicus rationnel risque de ne pas tolérer longtemps un tel vol de sa richesse par l’Etat. Enfin, la faisabilité juridique de son programme n’est pas assurée. En effet, en 2012, lorsque François Hollande avait voulu imposer les hauts revenus à 75%, le Conseil constitutionnel avait censuré la mesure. D’ailleurs, Mélenchon en a conscience et veut donc réaliser préalablement une réforme constitutionnelle.
2 commentaires
Mais très efficace pour créer la plus grosse usine au monde de fainéants.
Je continue à me demander si, finalement, il serait pas meilleur que Macron, Jadot ou Pécresse. Heureusement il y a d’autres candidats. Enfin, on verra au 2° tour…