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Loi anti-Airbnb : la gauche aime tellement les pauvres qu’elle en fabrique

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Le 7 novembre, le parlement a adopté la loi dite « anti-Airbnb », proposée par la députée Renaissance Annaïg Le Meur. Conçue pour résoudre la crise du logement dans certains territoires, elle durcit les obligations qui pèsent sur les propriétaires (liste non-exhaustive) :

  • les nouveaux logements en location saisonnière seront soumis au diagnostic de performance énergétique (DPE) conformément à la loi Climat et résilience ;
  • les mises en location de meublés de tourisme devront être déclarées en mairie sous peine de 10 000 € d’amende ;
  • les locations d’une résidence principale ne pourront excéder 90 jours par an sous peine de 15 000 € d’amende.

Mme Le Meur semble croire que seul l’État peut résoudre la crise du logement. « Cette loi, c’est surtout une satisfaction pour les élus qui attendaient un cadre réglementaire et pour les citoyens qui n’en peuvent plus de subir la pression du logement » affirme-t-elle. N’est-ce pas là la maladie bien française de l’interventionnisme ? Les causes de la crise du logement sont justement liées au trop-plein de réglementations et au poids de la fiscalité, comme l’IREF l’a démontré à de multiples reprises. En plus de l’encadrement des loyers, de la chasse aux passoires thermiques et des difficultés pour expulser les mauvais payeurs, les propriétaires fonciers subissent un véritable fardeau fiscal. Était-il nécessaire d’attaquer une fois de plus le droit de propriété ?

Cette situation a été parfaitement dénoncée par un député lors des débats parlementaires : « Les mêmes qui défendent ce projet de loi seront ensuite les premiers à s’indigner de l’inflation des prix de l’immobilier et du difficile accès au logement. Il est pourtant évident que cette législation accentuera la crise du secteur locatif, laquelle frappera de plein fouet les classes populaires que la gauche prétend défendre. La vieille boutade est donc toujours d’actualité : “La gauche aime tellement les pauvres qu’elle en fabrique.” »

D’une certaine manière, cette loi est aussi symptomatique de l’inculture économique qui règne en France. Les mécanismes sont pourtant connus : plus l’État intervient, plus il crée des distorsions économiques, moins les propriétaires ont d’incitations à investir, et plus l’offre de logement se raréfie.

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