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L’innovation et la concurrence dans l’armement sont intimement liées

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Début juin, le PDG de la division défense, espace et sécurité (BDS) de Boeing Global Services expliquait la nécessité d’une coopération transatlantique dans un article pour le Journal du dimanche. Ce sont également les conclusions auxquelles l’IREF est parvenu après s’être intéressé à l’OTAN en tant qu’organisation de concurrence militaire, et à l’armée russe, fortement dépendante de l’innovation occidentale.

De nouveaux exemples confirment ces conclusions. Le 26 juin, le planeur hypersonique français, baptisé V-Max, a été testé pour la première fois par la Direction générale de l’armement (DGA). Pour Jean-Dominique Merchet, journaliste à L’Opinion et spécialiste des questions de défense nationale et internationale : « Cette affaire illustre les limites de l’autonomie stratégique et de la souveraineté industrielle de la France ». Seul pays avec les États-Unis, la Chine et la Russie à maîtriser cette technologie, la France a tout de même été contrainte de faire appel aux États-Unis pour obtenir des fusées-sondes. Le V-Max était prêt depuis fin 2021, mais il n’aurait jamais pu être testé sans les lanceurs américains. Quant à la Russie, elle affirme être le premier pays à avoir mis au point ses missiles hypersoniques Zircon et Kinjal, sauf que leur technologie n’est pas vraiment aboutie : plusieurs Kinjal ont été détruits par le système antimissile américain Patriot utilisé par l’armée ukrainienne. Pour Dominika Kunertova, chercheuse au centre des études de sécurité de l’École polytechnique fédérale de Zurich, le Kinjal hypersonique n’a d’ailleurs rien de révolutionnaire. Le 28 juin, c’est au tour de la Lituanie d’acheter deux systèmes de missiles sol-air NASAMS, acquis auprès de la société norvégienne Konsberg, pour les envoyer à l’Ukraine. Ils viennent en complément des lance-roquettes donnés par la Norvège et les États-Unis et reflètent, là aussi, la nécessité d’une coopération transatlantique.

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