Lors de son intervention de dimanche soir, Emmanuel Macron a passé en revue pratiquement tous les sujets d’actualité. Comme on pouvait s’y attendre, il a eu réponse à tout. Les journalistes ne l’ont que très rarement contredit, même lorsqu’il racontait n’importe quoi. Voici un exemple, entre une bonne dizaine d’autres : au sujet des taxes sur les carburants, le président de la République a affirmé qu’on ne pouvait pas les baisser car « elles financent la transition écologique, notre système de santé et nos régions ». Ou il ne sait pas compter (il est jeune, il a dû fréquenter l’école au début de la dégringolade des apprentissages), ou il trompe sciemment son monde. Car, nous l’avons déjà montré, le calcul, assez simple et s’il est correctement effectué, c’est-à-dire partant du prix net, montre que la hausse est en réalité de plus de 150 %. Il y a de la marge, pour reprendre une autre expression très utilisée ces jours-ci, pour laisser à l’Etat la possibilité de réduire les taxes. D’ailleurs, même les Allemands l’ont fait en 2022 : le prix de l’essence a baissé d’environ 30 à 35 centimes par litre, et celui du diesel de 14 à 17 centimes. Ce qui ne les a pas empêchés de continuer à financer la transition écologique, la santé ou les régions…
Ce que semble ne pas comprendre notre président, pas plus que la plupart des politiques français, c’est qu’avec ce genre de raisonnement, aucune taxe ni aucun impôt ne baisseront jamais. Nous resterons les champions des prélèvements et des dépenses, les champions de l’inertie réformatrice. M. Macron ne peut-il vraiment pas imaginer que la transition écologique puisse se faire surtout grâce à l’innovation, sans obliger les Français à changer de comportements du jour au lendemain et surtout sans gaspiller l’argent des contribuables dans des plans climat utopiques ? Les régions doivent s’autofinancer en confiant au privé nombre de leurs missions. Quant au système de santé, on peut très bien le « financer » en le désétatisant, en le débureaucratisant et en l’ouvrant à la concurrence, comme l’ont fait les Allemands, les Suisses ou les Néerlandais. Oui, M. Macron, il est tout à fait possible de baisser les taxes et les impôts.
9 commentaires
Eh oui c’est désespérant ! Voilà pourquoi les extrémistes devront arriver au pouvoir ! Cela fera mal mais ??
Pour la santé, le niveau de la charge des services administratifs est une hérésie au regard de ce que nos voisins supportent avec davantage de qualité dans le service. L’exemple suédois et Capio devrait être étudié de près ! La rentabilité et la qualité sont au rendez-vous par une gestion experte des services de santé. Une seule ombre au tableau : que faire de tous ces incompétents, adoubés par nos gouvernants, qui sclérosent le système ?
Est-ce bien utile,comme l’a dit Macron,de dépenser 40 milliards pour la transition écologique ?
NUL NUL je n ‘ ai plus envie de les écouter ces Hommes sans bienveillances….
Le Président comprend très bien ce qui se passe. Il sait très bien que tout cela va nous nuire, ce n’est ni de l’inconscience, ni de l’incompétence, c’est voulu. Une fois que l’on a compris, ce qui est difficile, il est vrai, à admettre, que ce type a été mis là, après deux élections truquées, pour nous démolir, on comprend tout ce qui arrive en France et aux Français. Nous appauvrir, entre autres choses nocives, fait partie de ce plan.
Oui, bien entendu, ce sont les autres qui doivent faire des efforts, eux ne doivent pas pâtir de leurs erreurs ! Quand on est à ce niveau on ne doit pas se priver et profiter de tous les avantages sans exception …
Macron n’a pas laissé la parole aux journalistes. En bon fonctionnaire qu’il est il ne fait rien que des usines à gaz de fonctionnaire et il nous bourre le mou de son baratin de bateleur de foire.
Vous avez raison pour les régions, et pour la santé; confier au privé apporte bien des économies. Mais pourquoi pas aussi l’école ? Il est manifeste que le coût d’une scolarité dans le privé revient beaucoup moins cher que dans le public; et les résultats sont au moins équivalents. Pourquoi limiter (sans que ce soit une loi écrite!) à 20 % la part de scolarisation en école privée ?
Tout à fait ! On l’a d’ailleurs écrit plusieurs fois ! https://fr.irefeurope.org/publications/articles/article/locales-bilingues-dexcellence-les-ecoles-independantes-ont-le-vent-en-poupe/