Mardi 19 mars, l’Office européen des brevets a publié son bilan annuel montrant une augmentation significative de la quantité de brevets déposés en Europe en 2023, dont le chiffre s’élève à 199 275. Depuis 2014, date à laquelle il se positionnait aux alentours de 150 000, celui-ci est en croissance continue et enregistre une nouvelle hausse de 2,9 % par rapport à l’année précédente.
La Corée du Sud (+21 % et 6,3 % du total des demandes) et la Chine (+8,8 % et 10,04 %) sont les pays d’origine des dépôts de brevets qui connaissent la progression la plus importante, suivis par l’Allemagne (+1,4 % et 12,5 %) et les États-Unis (+0,5 % et 24,2 %). Dans ce contexte plutôt porteur, la France, avec 10 814 dossiers déposés, soit 5,4 % du total, enregistre un recul de 1,5 % illustrant les difficultés à innover que connaît notre pays.
Dans le monde, les trois entreprises les plus dynamiques en la matière sont d’ailleurs asiatiques, qu’il s’agisse du chinois Huawei (5071 dossiers, en progression de 12,1 %) et des sociétés coréennes Samsung et LG (4760 et 3498).
Les transports et les technologies médicales, secteurs dans lesquels la France dispose de champions nationaux, sont dans une dynamique d’innovation plutôt morose et également en reflux.
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Il est difficile de faire des comparaisons globales. En témoigne le fait que les 3 premières entreprises sont toutes dans l’électronique grand public, secteur où la concurrence se fait par une course à l’innovation. Dans ces secteurs, le brevet est rapidement obsolète et vise plus à bloquer la concurrence qu’à se ménager un monopole durable comme dans le médicament. Tous les brevets n’ont donc pas la même valeur. J’ai cherché un indicateur plus économique mais je n’ai rien trouvé.