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L’humilité n’est manifestement pas la qualité première de Gabriel Attal

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Le 5 septembre, nous avons assisté à une passation de pouvoirs lunaire entre Gabriel Attal et Michel Barnier lors de laquelle le plus jeune Premier ministre de l’histoire de la Ve République a fait la leçon à son successeur, Premier ministre le plus âgé depuis 1958.

Lors des quinze interminables minutes de son monologue, Gabriel Attal a chanté ses propres louanges avant d’insister sur le fait que Michel Barnier devait « continuer à faire de l’école de la République une priorité absolue ». « J’aborde cette période avec beaucoup d’humilité », a rétorqué l’impétrant qui a ridiculisé son prédécesseur en le remerciant des leçons qu’il venait de lui donner du haut de sa longue expérience…

Devenu depuis lors président du groupe Ensemble à l’Assemblée nationale, Gabriel Attal n’est pas redescendu de son piédestal. Au terme d’un long entretien à l’hebdomadaire Le Point (19 septembre 2024), il n’a pas hésité à pérorer : « J’ai une histoire à écrire avec les Français ». Et il a reconnu qu’il n’était pas insensible au fait d’être qualifié de digne « héritier » d’Emmanuel Macron, même s’il n’est pas certain que ce soit un compliment… Cela dit, l’ancien Premier ministre, vexé d’avoir dû abandonner son poste à Matignon au bout de sept petits mois, s’est émancipé de celui qui l’avait promu à de multiples reprises en donnant substance à la vieille maxime selon laquelle on doit faire preuve d’ingratitude en politique…

Gabriel Attal en a profité pour tacler ses concurrents à la prochaine élection présidentielle en général et Edouard Philippe en particulier en déclarant que « le projet (devait précéder) la candidature ». Ce en quoi il a parfaitement raison, si ce n’est qu’on cherche encore la doctrine de l’ancien Premier ministre tant il s’est distingué, à l’image de son maître de l’époque, par l’inconsistance de ses discours et la maigreur de ses résultats.

On se permettra de conseiller à l’homme politique professionnel qu’est Gabriel Attal depuis son plus jeune âge (député à 28 ans, membre du gouvernement à 30) de tâter du secteur privé. Il y a apprendra sans doute, pour paraphraser le grand penseur libéral Friedrich Hayek, ce qu’est l’humilité à l’égard du processus social.

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5 commentaires

RODRIGUEZ 21 septembre 2024 - 7:42

Encore dans les couches culottes et cet individu donne des leçons . Il ferait mieux de faire le bilan catastrophique de son mentor , où sept ans après la FRANCE est au bord du gouffre ! MACRON et tous ces lèches bottes resterons une énorme erreur !!!

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Roven 21 septembre 2024 - 8:39

Il faut le renvoyer à la crèche, ces petits bambins qui n’ont jamais travaillé et font la leçon à tout le monde après avoir mis le pays par terre sont très dangereux, surtout quand ils ambitionnent la présidence !
Macron et Attal ne comprennent rien car ils vivent dans le monde virtuel idéal que leur narcissisme leur suggère.
Qu’attendent les quelques citoyens qui restent pour rétablir le monde réel et casser ces dénis flagrants ?

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ANTIER MONIQUE 21 septembre 2024 - 9:53

Dans un gouvernement c’est comme dans une entreprise il faut des jeunes et des moins jeunes ,les anciens apportent
leur expérience et les jeunes du sang neuf avec de nouvelles idées.
Car dans l’administration par exemple il faut éviter de dire (nous avons toujours fait comme cela) expérience vécue!!!

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BRUNO GERMAIN 21 septembre 2024 - 12:21

TEL PERE, TEL FILS !
Suffisance, égocentisme ! Parmi d’autres qualificatifs, beaucoup de français l’appelaient aussi le GAMIN, ce qui permettait à son papa MACRON de le soumettre à son bon vouloir.
Le vrai savoir vient avec l’âge à l’exception de rares génies, n’est pas Napoléon qui veut.

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Photini 21 septembre 2024 - 2:03

Je trouve que Gabriel Attal a bien fait de faire part de son amertume et si Barnier ne l’a pas compris, tant pis pour lui. C’est trop facile de tout garder pour soi par déférence ou pour ne pas passer pour un mauvais perdant. Mais Attal n’est pas un perdant, c’est un « empêché » qui a ouvert un tas de dossiers qu’il a dû abandonner. On le nomme en janvier et on lui demande sa démission six mois après. Je me demande si Macron n’a pas choisi cette femme, dont j’ai oublié le nom, pour conduire la liste européenne alors que Macron avait un très bon candidat et qui voulait conduire cette liste. Bernard Guetta aurait fait un meilleur candidat que la sossotte, tout juste bonne de la récitation et aux mignardises. En choisissant un mauvais cheval le conduisant à l’échec, n’était-ce pas pour se débarrasser d’Attal qui lui faisait de l’ombre? Un Attal qui parle mieux que Macron, avec sa surenchère de mots et agitations des mains, et qui est plus présidentiable que lui. Je n’ai pas vu Attal en bras de chemise, manches retroussées aux coudes. Au moins, Attal connait les codes.

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