Jeudi dernier, la Commission européenne a dévoilé les contours du règlement sur les matières premières critiques qui fait écho à la volonté des pays européens de favoriser le développement des voitures électriques, dont les batteries vont nécessiter d’importantes quantités de lithium.
En dépit du fait que l’Allemagne a décidé de bloquer le processus menant à l’interdiction de la vente des véhicules thermiques en 2035, cette question cruciale se doit d’être soulevée par les décideurs publics, au regard notamment du poids des importations des terres rares en provenance de Chine. Un point que les commissaires européens compétents ont d’ailleurs reconnus à mots couverts, évoquant un objectif de diminution de notre dépendance « à l’égard des importations, souvent en provenance de fournisseurs quasi monopolistiques de pays tiers ».
Précisément, le texte se donne pour objectif d’extraire au moins 10 % de ces métaux stratégiques au sein des pays de l’Union (contre seulement 3 % aujourd’hui), d’en transformer 40 % et d’en recycler au moins 15 %.
Pour rappel, d’ici 2030, la demande européenne de terres rares devrait être multipliée par 4,5 et même par 11 pour le lithium.
Or, le temps de traitement des processus d’autorisations administratives sont trop longs : cinq ans à l’heure actuelle, un délai que Bruxelles veut réduire de moitié via notamment l’élaboration de normes européennes de simplification.
Si la Commission, à l’image de ce que le gouvernement français met actuellement en œuvre s’agissant de la construction de réacteurs nucléaires, souhaite simplifier des normes européennes – qui, bien souvent, rajoutent de la complexité à la complexité -, il s’agit d’une bonne nouvelle qui se doit d’être saluée.
D’autant que Valdis Dombrovkis, le commissaire européen au commerce, a cru bon de rappeler que l’UE n’était pas une économie de type planifiée, laissant aux Etats la liberté d’inciter ou non les entreprises d’investir dans ce type d’activités.
3 commentaires
Au-delà des terres rares, il convient de penser aussi au cuivre, indispensable à tout appareil électrique et aux réseaux, et dont il semble que les quantités sur terre soient largement inférieures aux besoins d’une activité humaine complètement électrifiée
Il serait d’y penser….. l’Europe toujours un ou deux métros de retard ou une ou deux lubies d’avance…..marre de cette concentration de nullités prétentieuse…
Au hasard des lectures sur « internet », on peut trouver : https://www.caradisiac.com/la-voiture-electrique-elle-est-devastatrice-pour-la-planete-et-pour-une-bonne-partie-de-ses-occupants-201441.htm
Ce qui est remarquable, c’est la source d’information… Reporterre avait déjà publié un article similaire. c’est mieux quand les écolos dénoncent… où avouent…. Alors il va falloir sérieusement sécuriser où revoir les stratégies.