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Et si ChatGPT remplaçait nos politiques et nos syndicats ?

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Le spectacle que donne la France ces jours-ci n’est pas vraiment réjouissant. Entre les grèves (dans le public), les manifs, les blocages, les poubelles dans les rues et le cirque à l’Assemblée nationale, on a l’impression d’assister à une foire dans un pays du tiers-monde. Les touristes qui ont le malheur de se trouver en ce moment à Paris et le reste du monde qui regarde les infos, se posent sûrement des questions sur les coutumes politiques des Français, incapables de mener ne serait-ce qu’une petite réforme que d’autres pays ont faite depuis longtemps.

Peut-être les innovations technologiques, qui évoluent à grande vitesse, pourraient-elles nous offrir une solution. Les progrès de l’intelligence artificielle sont impressionnants et le prototype ChatGPT s’améliore presque tous les jours. Contrairement à nos politiques et à nos syndicats, il est capable de comprendre des questions complexes et de donner des réponses précises, à tel point qu’il peut rivaliser avec des travaux académiques. Ce qui veut dire qu’il apprend très vite. Parions que si on l’interrogeait sur la nécessité d’une réforme des retraites en France, il répondrait, lui, de manière cohérente et avec des arguments logiques, bien construits, débarrassés de toute visée électoraliste ou ambition ministérielle. Il ne serait pas dans l’opposition idéologique systématique et ne tiendrait pas des propos agressifs.

A l’inverse des syndicats, ChatGPT ne peut être ni dogmatique, ni violent. Il n’a aucun privilège à défendre. Bloquer des rues ou des entreprises ne fait pas partie de son arsenal d’optimisation. Il n’aspire pas à travailler de moins en moins, à partir à la retraite de plus en plus tôt et il ne vit pas sur le dos des contribuables. Son but n’est pas de s’opposer à tout à tout prix ni d’obtenir des compensations au moindre de ses efforts. Précisément parce qu’on l’appelle « intelligence » artificielle, il cherche les meilleures solutions pour faire progresser la société entière, en combinant des paramètres rationnels. Hélas, ChatGPT en lieu et place de nos politiques et de nos syndicats englués dans leurs vieux reflexes reste pour le moment un rêve…

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12 commentaires

Jean-Pierre BARBIER 18 mars 2023 - 7:26

Monsieur Lecaussin,
A l’issue de ma lecture attentive de l’article – très certainement biaisé de ce périodique « d’extrême droite » – du Valeurs Actuelles n° 4503, vous me permettrez de ne pas partager votre engouement pour ChatGPT.

Ce produit de l’IA – qui écrit effectivement dans une langue mieux maîtrisée qu’elle ne l’ait celle de nombre de nos contemporains – agrège des algorithmes pour produire du texte à partir d’une grande quantité d’informations.

Bien évidemment, en vertu du principe GIGO (Garbage In – Garbage Out) bien connu des informaticiens, tout dépend de la qualité des informations retenues, et de qui les sélectionne, et dans quel but final.

Si les informations fournies et les algorithmes qui les traitent sont empreints d’un bias idéologique, qu’il soit politique, idéologue ou écologiste, le texte de ChatGPT réflètera, avec plus ou moins de subtilité, ce même bias. S’il n’a pas le moyen d’être violent, encore que cela reste à démontrer à l’usage, ce texte peut être tout aussi idéologue et chargé des ambitions électoralistes que celui qui l’a commandité.

Bien évidemment, cette critique ne m’empêche pas de partager votre opinion sur le spectacle désastreux offert au monde par notre pays à l’occasion d’une prétendue réforme des retraites. Mais vous semblez oublier que les syndicats peuvent eux aussi utiliser ChatGPT aux fins de défendre leurs privilèges, et accessoirement ceux de ses rares adhérents.

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Nicolas Lecaussin 18 mars 2023 - 7:36

Cher Monsieur, mon articles est, bien évidemment, ironique… étant donné la « qualité  » de nos politiques et de nos syndicalistes…
Bien à vous

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Matthieu Creson 18 mars 2023 - 8:37

Cher Monsieur,
Vous avez raison, il convient de rester vigilant quant à l’évolution de ces agents conversationnels à intelligence artificielle, quant à l’usage que nous en ferons et la place que nous leur donnerons dans nos sociétés. Il ne faudrait pas qu’ils puissent devenir les nouveaux vecteurs de la bien-pensance socialo-collectiviste à l’échelle planétaire, et qu’ils servent notamment de caisse de résonance au wokisme et autres idéologies régressives. En outre, l’individu ne devra jamais abdiquer le nécessaire devoir de penser par lui-même sous prétexte que la machine ferait soi-disant le travail à sa place, voire mieux que lui. « La fonction de penser ne se délègue point », disait le philosophe Alain, propos qui devrait devenir la maxime de nos sociétés constamment bouleversées par l’évolution de la technologie.
Cela dit, et malgré l’extraordinaire progrès scientifique et technique que l’humanité a connu depuis au moins quatre siècles, l’être humain n’a pas toujours brillé durant cette période – c’est le moins que l’on puisse dire – par sa probité. Pierre Bayle avait déjà noté dans son Dictionnaire historique et critique l’inépuisable capacité des hommes à prôner une chose dans la théorie, et à faire l’exact contraire dans la pratique. Au XXe siècle, nul mieux que Jean-François Revel n’a montré la persistance de cette tendance, qui est sans doute une constante de l’esprit humain. L’avènement de l’intelligence artificielle, qui concurrencera de plus en plus les êtres humains dans un nombre de plus en plus important de tâches et de fonctions, conduira peut-être ces derniers à être plus scrupuleux, plus tolérants, et plus honnêtes sur le plan intellectuel. L’avenir le dira.

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Patrice 18 mars 2023 - 1:07

« qui écrit effectivement dans une langue mieux maîtrisée qu’elle ne l’ait celle de nombre de nos contemporains » : ses sui kildi qui yè ?
Non, je blague, et j’excuse bien volontiers cet oubli de relecture, car sur le fond, je suis bien d’accord avec Jean-Pierre Barbier…

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Oncpicsou 18 mars 2023 - 7:30

… ou un cauchemar, si un mélanchoniste en prend le contrôle ! Mais je suis d’accord pour le reste.

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CPomlot 18 mars 2023 - 7:32

Et qui lui donnerait les données nécessaires à son analyse ??? Un extraterrestre peut-être 🤔

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Astérix 18 mars 2023 - 8:32

Rien de pire que nos politiques et nos syndicats ! Je ne sais si ChatGPT serait préférable mais ce dont je suis certain c’est qu’il faut virer d’urgence nos politiques et nos syndicats et les remplacer par des gestionnaires de qualité capables de gérer la France comme un bon père de famille et comme une entreprise, afin de stopper nos milliards de dettes qui font crever la France !
Français, ouvrez les yeux !??

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nanard 18 mars 2023 - 9:08

Pour l’instant, même au niveau le plus bas ChatGPT fera mieux que nos politicards…

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Robin des Champs 18 mars 2023 - 12:05

C est tres exactement le propos de 2148 Robin des Champs

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François 18 mars 2023 - 12:32

Je trouve ça une idée rafraîchissante. ChatGPT en lieu et place des référendums, assemblées populaires, Cese.
A partir du moment où parcourt les réseaux sociaux en profondeur et qu’on élimine les bots on peut dégager un meilleur sondage que tous les Sofres/Opinionway .

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Jean-Pierre BARBIER 22 mars 2023 - 7:18

Très bien vu !
« que ne »
Je suis frappé d’une acceptation aussi inconditionnelle de ChatGPT par la majorité de ceux qui en connaissent l’existence. Ont-ils tous oublié comment les données d’information (textes, photos, etc.) ont pu être révisées dans le passé, en URSS notamment mais ailleurs aussi, USA contre Saddam Hussein pour n’en citer qu’un seul autre.

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Jacques Baudouin 26 mars 2023 - 10:05

ChatGPT a été conçu par des progressistes de la Silicon Valley, berceau du wokisme et autres idéologies que nous importons à la vitesse Grand « V » en Europe et surtout en France ! Ironie du sort, ce sont deux philosophes français, plutôt (euphémisme) d’extrême gauche, Michel Foucault et Jacques Derrida, qui ont encouragé son développement.
La « bordélisation » actuelle de la France n’est que le résultat de la lâcheté de nos politiques !

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