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Les rachats d’actions sont en forte baisse

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Les rachats d’actions sont, depuis quelques années maintenant, dans le collimateur des politiques. Ils veulent les taxer au motif qu’ils nuisent à l’investissement et aux hausses de salaires et ne profitent qu’aux actionnaires.

Emmanuel Macron (en mars 2023) a dénoncé le « cynisme » des entreprises qui procèdent au rachat d’actions. Gabriel Attal l’a critiqué également un an plus tard et son successeur Michel Barnier envisageait, dans son budget avorté, de taxer cette manière de faire. Tout comme François Bayrou et son ministre des Finances, Éric Lombard.

Nous avons déjà eu l’occasion d’expliquer en quoi cette taxation est une ineptie. Michel Albouy, dans son livre « Mythes et dérives de la finance au XXIe siècle », montre que toutes les critiques à l’égard des rachats d’actions sont sans fondement puisqu’ils ne font pas monter les cours de bourse et permettent, au contraire, de réinjecter de l’argent dans le circuit économique. Si les entreprises rachètent leurs propres actions, c’est avant tout parce que leurs projets d’investissement sont estimés insuffisamment rentables (peut-être à cause de la fiscalité et de la réglementation !).

Le précèdent gouvernement espérait tirer 200 à 300 millions d’euros (M€) de la taxation. Des prévisions assises sur le montant des rachats d’actions en 2023 qui était de 30,1 milliards d’euros (Md€). En 2024, ils n’ont été que de 25,5 Md€, en baisse de 15%.

Si la taxation finit par s’appliquer, nul doute que les rachats d’actions baisseront davantage encore en 2025. Le ministre des Finances Lombard s’étonnera alors, comme son prédécesseur Le Maire, que les recettes fiscales ne sont pas à la hauteur des prévisions ! Faudra-t-il l’accuser, lui aussi, d’avoir fait preuve d’insincérité dans l’élaboration du budget ?

Le gouvernement pourrait également s’étonner que TotalEnergies, qui a racheté pour 7,5 Md€ d’actions l’année dernière, finisse par mettre en œuvre son projet d’établir sa cotation principale à la bourse de New York. Ou qu’il établisse son siège aux Pays-Bas comme Stellantis ou l’alliance Renault-Nissan.

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1 commenter

Albatros 15 janvier 2025 - 12:14 pm

Où donc sont les pédagogues qui pourraient instiller un enseignement économique de base à tous ces irresponsables ?
On leur inculque bien les conneries de Jancovici, clown savant du climat qui impressionne les vieux sénateurs parce qu’il maîtrise la règle de trois.

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