Le 14 août, les talibans ont fêté le troisième anniversaire de leur retour au pouvoir avec une parade militaire à une cinquantaine de kilomètres de Kaboul.
Les obscurantistes afghans ont été fidèles à eux-mêmes : aucune femme n’était à l’horizon lors de la cérémonie et aucune journaliste n’était autorisée à y assister. En revanche, quelques diplomates chinois et iraniens n’ont pas eu de problème de conscience à être présents.
Le Premier ministre afghan, Mohammad Hassan Akhund, a déclaré que les talibans avaient « la responsabilité de garder le cap de la loi islamique ». Les résultats sont effectivement mirifiques. L’Afghanistan demeure engoncé dans son immobilisme : un pays arriéré, l’un des plus pauvres de la planète, qui fait régner la terreur, qui interdit aux filles la moindre éducation après leur douzième année, qui est même incapable de faire régner la sécurité dans un territoire aux prises avec des factions islamistes rivales, et qui maintient la moitié de sa population à la limite de la famine.
Nous aurons la cruauté de rappeler que certains commentateurs et hommes politiques se sont laissés berner par les « bobards » des talibans qui avaient tenté de rassurer la communauté internationale lors de leur retour au pouvoir en prétendant qu’ils avaient changé et qu’ils protégeraient les femmes… « en accord avec la loi islamique ».
Nous renvoyons par ailleurs nos lecteurs aux déclarations des hommes politiques français à la gauche de la gauche, insoumis et écologistes politiques, ainsi qu’à celles de nos féministes hystériques, au sujet de l’Afghanistan en général et du sort des femmes afghanes en particulier. Ou plus exactement à leur silence assourdissant alors même qu’ils ont pour habitude de s’indigner à la vitesse de l’éclair contre les Occidentaux.
Si l’on se rend sur le site de La France Insoumise, on constate une absence de réaction depuis septembre 2021. Quant à l’inénarrable Sandrine Rousseau, nous n’avons rien vu depuis la même année. Il est vrai qu’elle avait alors allégué qu’il valait mieux avoir les terroristes afghans en France plutôt que dans leur pays natal « pour les surveiller ». Et depuis de nombreux mois maintenant, nos gauchistes patentés sont monopolisés par une question internationale unique : la bande de Gaza…
Tout bien considéré, il est peut-être préférable que nos indignés professionnels gardent le silence…
