L’Association française des entreprises privées (AFEP) a publié un rapport dans lequel elle détermine la participation des grands groupes aux prélèvements obligatoires. Les chiffres, pour l’année 2022, sont assez édifiants : ces grands groupes ont contribué à 19% de l’ensemble des prélèvements acquittés par les entreprises. Or ces 112 groupes ne représentent que 14% du PIB et seulement 13% de l’emploi. Au total, ils ont réglé 70 milliards d’euros de prélèvements obligatoires.
Dans le détail, la contribution se répartit de la façon suivante : 10,3 milliards d’euros d’impôts sur les sociétés (soit 17% du total des recettes de l’IS) ; 9 milliards d’impôts de production (19%) ; et 40,5 milliards de cotisations sociales patronale et de taxes sur les salaires (19%).
La baisse de 10 milliards des impôts de production annoncée par le Gouvernement devrait leur permettre de faire quelques économies. Cependant la C3S ne fait pas partie de la baisse, or elle représente près du tiers de impôts de production. Le rapport montre aussi que la mise en place d’un impôt minimum mondial va faiblement toucher les grands groupes qui par contre continueront de pâtir d’autres prélèvements pour lesquels la France est parmi les champions mondiaux : cotisations sociales et impôts de production.
Loin des clichés véhiculés par les médias et les partis de gauche, ce rapport montre que les grandes entreprises contribuent largement à la « solidarité nationale ». On peut surtout se demander jusqu’à quel point les sommes prélevées par l’État ont empêché ces entreprises d’investir et de créer des emplois et, par conséquent, d’être encore plus contributrices.
Les grands groupes présents en France contribuent plus aux prélèvements obligatoires que leur poids dans l’économie
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2 commentaires
Les grands groupes présents en France contribuent plus aux prélèvements obligatoires que leur poids dans l’économie
Bonjour,
Désolé, mais je pense qu’il faut lire : « Les chiffres, pour l’année 2020, sont assez édifiants, et non : Les chiffres, pour l’année 2022, sont assez édifiants.
Cordialement.
Bernard JOLY
Les grands groupes présents en France contribuent plus aux prélèvements obligatoires que leur poids dans l’économie
Il manque dans l’article le montant des diverses subventions dont ont bénéficié ces groupes pour que la comparaison soit complète.