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Le Royaume-Uni veut instaurer un service minimum dans les services publics essentiels

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Depuis quelques mois, le Royaume-Uni est paralysé par d’importantes grèves du secteur public : tant et si bien que 1200 militaires ont dû être appelés en renfort pour remplacer des fonctionnaires de police aux frontières ou des ambulanciers. Les puissants Trade Unions, les syndicats anglais, ont bloqué les trains la semaine dernière, suivis en cela par les inspecteurs du permis de conduire, les agents des autoroutes, les ambulanciers et même les instituteurs écossais.

Cette situation replonge le pays dans les heures les plus sombres de son histoire, comme la grève des mineurs de 1984/1985, brisée par Margaret Thatcher, ou les grèves générales de la fin des années 70, lorsque les syndicats étaient encore capables de bloquer entièrement le pays.

La semaine dernière, le Premier ministre, Rishi Sunak, a donc annoncé la préparation d’une loi instaurant un service minimum dans certains corps de métier essentiels de l’administration comme les pompiers ou les ambulanciers, ainsi que dans le secteur ferroviaire.

L’inflation atteint, en effet, 10,7% dans le pays, c’est-à-dire un niveau à peu près équivalent à celui du continent, mais bien supérieur au taux français. Les syndicats réclament d’importantes augmentations de salaire, au risque d’entrainer le pays dans une spirale inflationniste où l’accroissement des salaires tirerait plus encore les prix vers le haut.

Pour l’heure, le gouvernement conservateur refuse de plier : fait rare, l’opposition travailliste est, de fait, venue au secours de ce dernier en indiquant qu’elle n’accorderait pas aux infirmières les hausses de rémunération qu’elles réclament en cas de victoire aux élections de juin prochain.

Une attitude qui tranche avec celle de l’exécutif français qui, alors que les contrôleurs ne respectaient même pas la trêve de Noël, a accédé à la majeure partie de leurs revendications. L’instauration d’un service minimum, ne serait-ce que dans les transports publics, est bien partie pour conserver son titre de serpent de mer, tant la tiédeur de la classe politique en l’espèce est grande.

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