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Quand les contrôleurs font grève pour plus de privilèges

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L’objectif d’un syndicat est avant tout de faire parler de lui. Pour cela, rien de tel que les grèves. A quelques semaines de Noël, les syndicats de la SNCF prévoient des grèves, la première courant du vendredi 2 au lundi 5 décembre. Il s’agit de la grève des contrôleurs, nommés agents du service commercial train (ASCT). Leur mouvement annule plus de la moitié des trajets.

Les contrôleurs demandent principalement une meilleure rémunération, avec notamment l’augmentation de leur prime métier, la prime 24, à 700€ minimum, et un certain nombre de garanties de carrière, par exemple le déroulement de leur carrière jusqu’au plus haut niveau de notation et le maintien de la rémunération en cas de changement de filière ou de métier. Ces exigences pourraient avoir des conséquences pour l’emploi des chômeurs, puisque le syndicat Sud Rail demande à la direction de “stopper les embauches directes et contrats précaires”, pour que chaque contrôleur accède au plus haut niveau. Une preuve que les syndicats se moquent bien de l’emploi pour ne se concentrer que sur les privilèges plus ou moins légitimes de leur branche.

Selon le rapport 2019 de la Cour des comptes, de tout autres réformes sont nécessaires. Comme ils s’occupent maintenant sur les embarquements et débarquements plutôt que sur des passages dans les trains pendant le trajet, les contrôleurs pourraient faire le même travail avec moins de ressources humaines. La Cour estime qu’on pourrait réduire leurs effectifs d’environ 1 500 par an. Seulement, les intéressés préfèrent conserver leur statut “d’agent roulant” qui leur offre un certain nombre de privilèges, que ce soit dans le temps de travail ou l’indemnisation. Alors que leur métier a évolué et que leur statut mériterait de nombreux ajustements, les contrôleurs tiennent à leur régime de faveur et mettent les Français en difficulté pour des raisons égoïstes. On n’attendait guère mieux des syndicats.

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8 commentaires

Oncpicsou 3 décembre 2022 - 6:55

Leur avantage en nature que sont les voyages gratuits est il imposé ? (Je me souviens avoir eu un prêt à taux zéro par mon employeur, des interets fictifs m’avaient été imposes!)
C’est curieux que cette revendication arrive toujours à Noël !

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Dupond 3 décembre 2022 - 7:59

Dommage que toutes ces histoires de primes catégorielles et les arrangements avec les syndicats restent confidentiels. Es ce que les associations d’usagers (otages) peuvent obtenir ces informations ? Sans honn^êteté des uns et des autres rien à espérer

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Oncpicsou 3 décembre 2022 - 8:02

…quant aux primes non comptées dans leur retraite, ils ont le privilège « capitalisation » de la « prefont » ils n’ont qu’à cotiser avec.

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Astérix 3 décembre 2022 - 8:55

Finalement, il faudrait créer un nouveau statut d’entreprise : »Grève garantie express ». Une nouvelle structure juridique en somme, avec inscription au registre du commerce.
Les services publics pourraient s’inscrire et ainsi développer les pertes et les dettes de toute nature; en deux mots, une innovation française !! Ainsi, toutes les dites structures déposeraient le bilan, ce qui permettrait au secteur privé de reprendre la main avec une gestion digne de ce nom.
Je pense que les français seraienttravis de cette création car ils sont contents de payer de plus en plus de prélèvements, de charges, d’impôts, de taxes, de taxes sur les taxes etc… (70 % du P.I.B. en dépenses publiques) !
Dans l ‘hypothèse où cela ne conviendrait pas, il faudrait penser à virer d’urgence M. Macron, son gouvernement, et ses députés. !!
Dette de la SNCF : 24,3 milliards. Une paille, payée par les contribuables !!?
Pauvre France !!

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B.GERMAIN 3 décembre 2022 - 11:09

Hier soir, je regardais la situation effroyable des ukrainiens. Le froid, sans électricité, le manque de tout, femmes et enfants et ceux qui avec un courage inouï se battent pour leur pays ravagé par des brutes monstrueuses !
A supporter ces SALAUX de SUD-RAIL, leurs privilèges, fénéantise, leur lâcheté, égoïsme et l’indifférence à la souffrance des gens, c’est absolument à vomir de honte. Ignobles personnages rappelant les trotskistes et leurs massacres. Ce qui est aussi bizarre et triste, c’est que les français se soumettent à leur chantage et acceptent sans trop broncher. En fait, ceux interrogés par les médias paillassons qui n’osent pas trop s’opposer à ces pauvres types.
La CGT et consorts, les plus grands destructeurs d’emploi et les éternels chialeurs !

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Oncpicsou 3 décembre 2022 - 12:50

Suggestion:
Le contribuable est, en définitive, l’employeur des services publics. C’est lui qui paye!
A ce titre, les rémunérations et avantages des agents de ces services (du président au balayeur) devraient être accessibles aux contribuables sur un site dédié… ! Cette transparence serait un retour vers plus de démocratie.
Mon employeur connaissait tout de ma rémunération, bien évidement, alors pourquoi pas nous…?

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Almaviva 3 décembre 2022 - 3:40

Les agents des services publics ne devraient pas avoir le droit de grève ! quant à la fiscalisation de leurs avantages il n’en est pas question alors que dans d’autres profession cela a été imposé par les pouvoirs publics ! Exemple les banques : annulation de certains avantages considérés comme un complément de salaire et qui devait être intégré dans celui ci pour être imposé à l’Urssaf et à l’impôt !

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PhB 4 décembre 2022 - 4:43

Bonjour Adélaïde
Très bon article en effet.
En 60 ans la situation a bien changé, mais également dans le privé.
Dans notre entreprise, au développement, dans les années 80, avions droit d’utiliser la secrétaire du service pour tout ce qui était courrier, rapport technique, etc….
De même pour l’édition d’un schéma ou un plan mécanique, faits à la main, ils étaient mis en forme par les services spécifiques.
Avec l’arrivée de l’informatique, on fait à peu près tout nous même (parfois certains rapports, simulation électronique, …. dans le train ou à la maison).
On ne s’est pas arque bouté à ces « privilèges » et avons choisi (ça a été plutôt imposé petit à petit) d’opter pour plus d’efficacité et d’autonomie.
A rajouter, l’arrivée du Forfait Jour, officialisant, le temps de travail fait en « sous marin ».
Je suis encore au syndicat de l’entreprise mais, n’approuve pas ces méthodes de voyous de la SNCF.
Mon oncle était agent d’entretien à la SNCF dans la signalisation et la commande d’aiguillage, depuis après guerre jusqu’à fin des années 70.
Suite à un appel téléphonique, il se levait parfois en pleine nuit, prenait sa Mobylette pour aller dégeler un aiguillage à la gare de Mulhouse à la lampe à souder.
C’était du service: efficacité et ponctualité étaient la règle.
Eh! Oui, le Contrôleur des années 60-80 ne faisait pas le même métier.
Faut qu’il se nettoient les yeux! Combien de fois mon train du matin a été annulé suite à souci technique (portes givrées, autre panne, etc…).
C’est à présent derrière moi, mais je plains mes collègues et toute personne utilisant le train pour aller au bahut ou aller bosser, toujours concernés par ces multiples non qualité et grèves périodiques.
Cordialement
PhB

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