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Le Mécanisme européen de stabilité (MES) ne tient qu’à un fil, celui de la cote de crédit de la France

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Alors que la dette publique française a dépassé 3 000 milliards d’euros au premier trimestre 2023, on peut de nouveau s’interroger sur l’utilité du Mécanisme européen de stabilité (MES). Entré en vigueur le 27 septembre 2012, il a pour objectif d’aider, sous conditions, les États membres ayant des problèmes de financement. Le MES a été créé dans le contexte de la crise de la dette européenne : des pays comme la Grèce ne parvenaient plus à emprunter à faibles taux et à rembourser leur dette, compromettant la stabilité de la zone euro. Cet outil de gestion des crises leur accorde des taux d’intérêts plus faibles, des prêts en cas de difficulté, ou encore une assistance financière de précaution en contrepartie, par exemple, de programmes d’ajustement macroéconomique.

C’est tout le sujet de l’article de Bob Lyddon, analyste financier spécialisé dans le secteur bancaire international, paru sur le site anglais de l’IREF. Selon lui, ce dispositif européen ne tient qu’à un fil : la capacité du MES à lever des fonds sur les marchés financiers dépend de sa capacité d’emprunt, qui dépend elle-même de sa cote de crédit – laquelle est tributaire de la cote de crédit des États membres eux-mêmes. Or, la note attribuée à la France par l’agence Standard & Poor’s a été maintenue à « AA » en juin dernier. Pour Lyddon, il suffirait qu’elle descende à « AA- » pour que le MES s’effondre. La note actuelle du MES est « AAA » parce qu’un nombre suffisant d’États membres ont une note de crédit élevée comme l’Allemagne, le Luxembourg et les Pays-Bas. Pour autant, la position de la France est critique car il s’agit d’un pays important avec un capital exigible de 126 milliards d’euros, mais dont les garanties risquent de ne plus être suffisantes. Si le capital exigible de la France est considéré comme non fiable, les capacités d’emprunt du MES vont chuter à 182 milliards d’euros (contre 414 milliards d’euros aujourd’hui). Il ne pourra donc plus remplir sa mission : alléger la dette des États membres.

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3 commentaires

Yves 29 juillet 2023 - 4:36

Bonjour,
Qu’entendez-vous par « capital exigible »?
Merci pour cet article qui souligne les limites réelles de la solidarité financière des états européens.

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Oncpicsou 29 juillet 2023 - 7:10

Ces « gouvernements » si prompts à emmerder les français avec des normes et règles en tous genres feraient mieux de mettre dans la constitution des règles de bonne gestion comme par exemple:
-Pas d’endettement qui ne s’amortisse en 5ans par les économies réalisées (avec sanctions au décideur si non respect, évidement).
-Dépense publique inférieure à 30% du PIB.
-20% maxi des fonctionnaires sous statut.
etc.

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alainD 31 juillet 2023 - 1:07

La France avait demandé et obtenu que le déficit budgétaire soit limité à 3%. Limite que la France dépasse allégrement depuis des années et E. Macron a démontré son incapacité à faire mieux que ses prédécesseurs, certes il y a eu le « quoi qu’il en coûte » qui ne justifie pas tout et pas chaque année. A trop vouloir des gouvernements obèses, des copains et copines recyclés et une pléthore de fonctionnaires qui siègent dans des comités théodule on ne risque pas de réduire la voilure même en taxant le contribuable au delà du raisonnable… Les prix continuent d’augmenter, c’est du surplus de tva.

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