Le versement des prestations sociales à la source, c’est-à-dire sans que le bénéficiaire ait à en faire une demande, était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron lorsqu’il avait concouru une nouvelle fois à la magistrature suprême.
L’objectif est de lutter contre le non-recours aux aides sociales, qui constitue une économie d’environ 10 Mds€ par an pour l’Etat et dont le chiffre atteint 20 % (et même jusqu’à 34 % pour le RSA).
Un appel à projet est actuellement en cours pour sélectionner une dizaine de « territoires non recours » à titre expérimental. A partir du mois de juillet 2023 les entreprises devront y déclarer un « montant net social » sur leurs fiches de paie (le salaire brut moins certaines cotisations salariales auxquelles seront ajoutés certaines cotisations patronales). Ce montant servira de base pour la CAF, qui enverra des déclarations préremplies aux récipiendaires potentiels.
Enfin, d’ici 2027, un revenu social de référence sera créé, sur le modèle du revenu fiscal de référence : un dispositif aux contours encore flous qui ne devrait pas manquer de complexifier des fiches de paie déjà incompréhensibles pour le commun des mortels.
Politiquement, après avoir mené des réformes vécues comme austères, la majorité cherche à ménager son flanc gauche via la distribution publique de moult largesses. Mais elle prend cette décision au détriment de l’incitation au travail.
Cette mesure, outre le fait qu’elle aggravera les déficits à la pire période de la conjoncture financière, devrait donc favoriser l’assistanat au moment même où l’exécutif cherche à introduire la conditionnalité du versement du RSA à des efforts de réinsertion. Une politique de gribouille qui a donc de quoi laisser le contribuable plus que perplexe.
4 commentaires
Après le tiers payant sécu qui a permis aux français de n’avoir plus aucune conscience des dépenses médicales qu’ils engagent au frais des autres, après le prélèvement à la source qui a permis aux français de céder la propriété de leurs revenus à l’Etat qui administre désormais avant eux les éléments de leur revenu et le montant de leur prélèvement, voici le versement automatisé des presta sociales qui instaure un droit de tirage automatique des bénéficiaires sur la collectivité, nullement associé à une quelconque obligation en retour. Le socialisme excelle dans l’art de décérébrer les individus pour les fondre dans une masse (appelée « intérêt général ») plus facile à manipuler, spolier et asservir.
L’exact opposé du libéralisme.
Nul besoin d’aller travailler, vous aurez automatiquement le « Revenu Universel » avec les chèques presque mensuels, la retraite qui va avec le tout bien meilleur que ce que touchent beaucoup de Français qui ont de petits revenus. Ne recherchez plus de travail Macro à traversé le trottoir et vous assiste toute votre vie.
Encore une mesure débile, mais bon, ça supprimera combien de fonctionnaires?
Aucuns….
AU contraire, ils prélèveront encore plus pour payer les salaires des fonctionnaire embauchés à payer des prestations sociale sans que les personnes concernées n’en aient fait la demande….
Bien venu dans le nouveau pays communiste