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Le droit de propriété méprisé par Emmanuel Macron

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Le Figaro a récemment consacré un intéressant article sous la plume d’Anne de Guigné au traitement réservé à la propriété par Emmanuel Macron depuis 2017. L’article rappelle d’abord les chiffres calamiteux de l’immobilier : selon les prévisions, il n’y aurait que 250.000 habitations construites en 2024, le chiffre le plus faible depuis un quart de siècle, sans parler de la baisse du nombre de transactions dans l’immobilier ancien et de la crise profonde du secteur en général.

L’article rappelle ensuite la défiance renouvelée du candidat Macron en 2017 à l’égard du concept de « France des propriétaires » porté par Nicolas Sarkozy, le fait qu’il ait considéré la propriété comme un « immobilisme géographique et social », et qu’il entendait « transformer l’ISF en impôt sur la rente immobilière » (ce qu’il a malheureusement fait, en tenant pour une fois sa promesse, au lieu de supprimer complétement l’impôt sur la fortune).

L’article rappelle enfin que, selon l’INSEE, le taux des ménages propriétaires (hors Mayotte) stagne sous la présidence Macron :

  • 1983 : 51,2 %
  • 1990 : 54,9 %
  • 2014 : 57,8 %
  • 2023 : 57,2 %.

De nombreux facteurs peuvent l’expliquer, entre autres la « bulle immobilière » qui a fait croître les prix des années 1990 à la crise sanitaire, la lourdeur des impôts sur la propriété immobilière, dans certains cas le plafonnement des loyers et dans tous les cas l’incroyable complexité de la réglementation, accrue par ce qu’on peut qualifier de délire de la « rénovation énergétique ». Tout est fait pour rebuter les propriétaires, stipendiés comme une caste de privilégiés, taillables et corvéables à merci.

C’est l’occasion de rappeler qu’il n’y a pas de société libre sans strict respect du droit de propriété. Or, nos hommes politiques de droite, du centre et de gauche l’oublient, à l’exception notable de David Lisnard, dont nous avions salué le discours de Cannes prononcé le 24 août, qui courageusement prononçait l’éloge de la propriété.

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