Le député antispéciste Aymeric Caron veut une niche fiscale pour les propriétaires de chiens

Chantre de l’antispécisme qui veut mettre au niveau des êtres humains les moustiques et les membres du Hamas, Aymeric Caron a proposé comme amendement au projet de loi de finances pour 2025 un crédit d’impôt à hauteur de 30 euros par mois en faveur des propriétaires de chiens et de chats.

Avec son air de chien battu, le député apparenté La France insoumise a doublement motivé son amendement : l’entretien des animaux de compagnie qui « coûte très cher », environ 100 € par mois, et la lutte contre leur abandon. Reprenant la parole, il a trouvé, l’air matou, une troisième justification : l’allègement du budget de la Sécurité sociale du fait de la contribution à la bonne santé des Français. Il fallait y penser.

Le député LFI Rodrigo Arenas est allé dans le sens de son collègue en déposant un sous-amendement ingénieux pour préciser que 30 € par mois feraient un crédit d’impôt de… 360 € par an. Voici la motivation qui fera date dans l’histoire de l’Assemblée nationale : qu’« un animaux (sic) mange tous les ans et que un euro par an ne me paraît pas scandaleux  ».

Les arguments contraires pleuvent comme chiens et chats, comme disent les Anglais : n’aboutirons-nous pas à une prolifération d’animaux de compagnie alors même qu’il existe déjà 25 millions de chiens et de chats dans notre pays ? N’y aura-t-il pas un effet d’aubaine ? Pourquoi faire une place à part aux chiens et aux chats en discriminant ainsi les surmulots parisiens chers à Anne Hidalgo ?

« Rien n’est prévu dans la manière d’envisager la question financière de nos compagnons », a déploré Aymeric Caron sur RMC (25 octobre 2024). La question centrale, qui n’a été mise en exergue par aucun des parlementaires présents, reste de savoir jusqu’à quel point notre Etat-nounou va s’ingérer dans nos vies privées.

En revanche, tous les députés présents ont clamé leur amour des animaux de compagnie. Mais le rapporteur général de la commission des finances et Aymeric Caron se sont regardés en chiens de faïence. Charles de Courson a chiffré le crédit d’impôt à la bagatelle de 6 milliards d’euros par an ! Plusieurs parlementaires n’ont pas manqué de rappeler que les Insoumis souhaitaient par ailleurs la suppression du crédit d’impôt pour les aides à la personne, ce qui témoignait d’une certaine inconséquence… Il est au demeurant étrange que nos hommes politiques se lamentent de l’existence des niches fiscales comme instruments de l’inégalité fiscale et du laxisme budgétaire, tout en passant leur temps à en créer de nouvelles…

Ayant d’autres chats à fouetter, l’Assemblée a rejeté les amendement et sous-amendement. Aymeric Caron a sans doute gardé un chien de sa chienne. Car enfin 55 % des Français possèdent au moins un animal de compagnie. Ce serait cependant en faire de la bouillie pour les chats. En effet, les chiens et les chats sont des « membres de nos familles ». Or, il s’agit « d’êtres sensibles dont il faut prendre soin », a-t-il poursuivi en citant implicitement le Code civil modifié en 2015 (article 515-14). Un débat scientifique et juridique existe d’ailleurs sur le plan international depuis plusieurs années pour savoir quels animaux sont dotés d’une sensibilité.

C’est ici que nous retrouvons l’antispécisme d’Aymeric Caron : animal de compagnie égale homme en tant qu’êtres dotés de sensibilité. Proposition qui précède l’équation suivante : animal égale être humain. CQFD. Avant peut-être que l’animal ne surpasse l’homme, destructeur de la planète et des animaux.