L’IREF avait tiré le signal d’alarme : l’Etat revient à la charge pour mettre la main sur quelques-uns des 68 milliards d’euros de réserves des complémentaires Agirc-Arrco, normalement destinées à assurer le paiement des prestations. La chose se précise  avec l’article 9 du PLFSS (Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024) qui insiste clairement : « La couverture des charges de l’assurance vieillesse et de l’assurance veuvage est également assurée par […] Une contribution des régimes de retraite complémentaire mentionnés à l’article L. 921‑4 du présent code dont le montant est fixé par une convention entre ces régimes et le régime général, approuvée par arrêté conjoint des ministres chargés de la sécurité sociale, du travail et du budget au titre de la solidarité financière au sein du système de retraite. » Autrement dit, l’Etat, « au titre de la solidarité » (sic), mijote de prendre l’argent dans les caisses pour boucher les déficits des régimes spéciaux. Or, comme l’écrit aussi l’association Sauvegarde Retraites, il s’agira « d’assurer en permanence leur équilibre, puisque tous ces régimes sont structurellement déficitaires ! ».
Comme les régimes spéciaux seront intégrés financièrement à la CNAV (Caisse nationale d’assurance vieillesse) à partir du 1er janvier 2025, ce sera donc aux cotisants du privé de payer pour leurs déficits. L’Etat va piquer dans une caisse plutôt bien gérée pour prendre l’argent de ceux qui ont cotisé durant leur vie professionnelle. C’est un scandale et il ne faudra jamais cesser de dénoncer ce vol. Il ne faudra jamais cesser de se battre pour que les choses changent, et d’abord pour que soit instituée une retraite par capitalisation où chacun bénéficie d’un compte personnel auquel l’Etat ne devrait pas avoir accès.
19 commentaires
Votons avec nos pieds: pourquoi pas une marche contre ce projet mafieu ?
…une de plus me direz vous, avec raison, mais quel autre moyen avons nous pour nous défendre quand nos élus nous laissent tomber?
Ils se marrent en voyant vos marches ! Marche pour ceci marche pour cela !
En vous regardant (assis bien tranquille dans leurs fauteuils voltaire et bien au chaud à plus de 19° eux) ils se disent : regardez moi ces cons avec leur marche ! Et ils croient qu’on les écoute ? Quelle bande de nazes !!
Que l’agirc-arco redistribue l’argent aux cotisants et baisse les cotisations, quand il n’y aura plus d’argent dans la caisse il n’y aura plus rien à voler !
Quand l’État gère mal et ne sait faire que des déficits, il vient prendre dans votre poche, l’incompétence se récompense, facile non ?
On connaissait déjà beaucoup de rackets d’État (augmentation de la taxe d’habitation de 60%, radars…), la liste s’allonge, c’est scandaleux.
Vous auriez dû dire des cotisations de retraite du PRIVE et ce dans une indifférence totale ce qui montre bien l’état de la société
Prochaine étape et prochain motif de la ponction dans les caisses de retraite : la sauvegarde de la population exposée aux dérèglements climatiques ! …ça marche à tous les coups. Tout le monde devra contribuer à renflouer les caisses de l’état vidées par des projets pharaoniques « pour sauver la planète » rebaptisés « pour l’indépendance énergétique » avant d’être rebaptisés en je ne sais quoi.
Heureusement la clause de « gestion en bon père de famille » n’est plus au goût du jour.
Quin parmi nos députés va se lever pour écarter ce vol éhonté ?
Pas un.
Ils s’en foutent royalement !!
Parfaitement. En bon français cela s’appelle effectivement du vol.
En prélevant les excédents des caisses Agirc et Arrco, l’Etat se donne du temps, à défaut de réformer les régimes de retraite spéciaux puisqu’il faudra attendre de très nombreuses années avant que les nouveaux embauchés prennent leur retraite.
Toute la question est de savoir quel montant sera prélevé chaque année, et donc au bout de combien d’années ces excédents auront disparu. Se posera alors la question du financement d’un double déficit : celui des régimes spéciaux et celui des caisses Agirc et Arrco. Il sera trop tard.
Il est essentiel que les salariés et retraités du privé fassent tout ce qui est possible pour que ce vol ne se mette pas en place, pour que les sacrifices qu’ils ont fait et continueront de faire (cotisations, revalorisations) ne permettent pas à des nantis de continuer de vivre grassement de leurs avantages excessifs et indus.
Et ni nos ministres ni le président ne parle de ce vol, je n’ai pas de mot pour qualifier cet acte. Qu’attentent le patronat et nos syndicats pour appeler à une manifestion monstre et reconductible voir à un arrêt du paiement de tous les impôts et côtisations à l’Etat.
Et pourquoi ne pas diminuer les salaires et rémunérations pour les déplacements de nos politiques lesquels bien souvent restent assis sur leur chaise et laissent agir leurs sous–fifres?
Un vrai scandale d’état ! Honte à tous ces ministres incompétents et à notre fameux président qui ne lève même pas le petit doigt pour arrêter ce vol organisé !
Ben non………….
Ah les revoilà donc, ils avaient fait semblant de renoncer pour mieux revenir à la charge, l’Etat serait le plus grand voleur de France. Qu’aurions nous à renflouer des régimes spéciaux qui cotisent moins que nous mais encaissent plus ?
Il faut nous révolter puisque cette décision est révoltante mais ne comptons pas sur les syndicats dont le gros des troupes est constitué de salariés des régimes spéciaux qui ne pensent qu’à nous tondre. Ne nous laissons pas faire !!!
Les syndicats ?
Ceux qui se « montrent » quand ça vaut le coup pour eux ! ?
ah ah
Je ne peux que vous inviter à signer massivement l’appel national lancé par l’association Sauvegarde Retraites (voir lien dans l’article) qui, elle, ne vit pas de subventions publiques comme les syndicats, mais des cotisations et dons de ses adhérents.
Je ne peux qu’être d’accord avec tous les commentaires de mes prédécesseurs, mais en revanche nous ne
pouvons pas nous soumettre à ce coup de force des représentants de l’ETAT cherchant à légitimer un vol,
que dis-je ,une escroquerie en bande organisée des avoirs des salariés du Privé.
Non, il faut rechercher tous les les moyens, d’abord au plan juridique puis par des actions et manifestations
médiatiques etpubliques que nous portons plainte en bonne et due forme contre cette escroquerie d’Etat.
Je fais appel à nos meilleurs juristes pour étudier le problème et proposer des solutions qui responsabilisent
les auteurs par des poursuites pénales, fussent-elles à venir en attendant la fin des impunités.
Ne rien faire serait de l’indignité et la porte ouverte à d’autres escroqueries et détournement de fonds publics
J’espère m’avoir bien fait comprendre
Essentielliste
Oui il faut se battre contre ce scandale mais j’ai peur que…Un peu comme monsieur Thierry Benne qui se bat sans succès depuis de nombreuses années contre le scandale des 4000 euros par mois touchés indument par les sénateurs.