Plébiscitée par les employés du secteur privé, la semaine de 4 jours est de plus en plus souvent expérimentée par les entreprises françaises. En pratique, elle consiste soit à réduire le temps de travail pour éliminer les tâches inutiles et augmenter la performance de l’entreprise, soit à augmenter le temps de travail sur un laps de temps plus court sans pour autant perdre en productivité. Les résultats sont largement positifs, y compris à l’étranger : sur les 61 entreprises ayant testé ce mode d’organisation au Royaume-Uni en juin dernier (incluant divers secteurs d’activité), 56 vont la conserver. L’expérimentation a débouché sur une baisse de 71 % des syndromes d’épuisement professionnel (burnout), de 57 % du nombre de départs de salariés, et de 65 % du nombre d’arrêts maladie.
Selon un sondage réalisé en France pour le think tank Le Sens du service public, les fonctionnaires de l’Etat, des collectivités territoriales et des hôpitaux ont eux aussi une préférence marquée pour la semaine de quatre jours, à l’instar des agents de l’Urssaf Picardie. En particulier ceux qui ne peuvent pas télétravailler en raison de la nature de leur emploi, incluant par exemple les personnels hospitaliers ou les enseignants. Pour Léonore Belghiti, cofondatrice du Sens du service public : « Il y a un risque de creusement des inégalités entre les agents qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas télétravailler » étant donné que la moitié des cadres peut télétravailler, contre un tiers des agents d’exécution de catégorie C. Chaque métier a ses contraintes et chacun est responsable du choix de son emploi.
Alors que le service public satisfait de moins en moins les usagers, on se demande comment il serait possible d’instaurer une semaine de 4 jours dans la fonction publique sans perdre en productivité. Certes, elle est une réalité dans bon nombre d’administrations et concerne d’ores-et-déjà des métiers spécifiques comme les soignants de l’hôpital public (dans les maternités notamment), les agents publics de la Caisse des dépôts, ou encore les agents de surveillance au ministère de la Culture. Pour autant, n’oublions pas la difficulté inhérente aux services gérés par l’Etat n’ayant, par définition, aucun objectif de rentabilité et bénéficiant de fonds publics indépendamment de la qualité du service rendu. Dans l’hypothèse où la semaine de 4 jours serait généralisée lorsqu’elle est possible, seule la privatisation et la mise en concurrence des services publics permettraient de limiter au mieux certaines dérives.
7 commentaires
J’ai beaucoup de peine à comprendre comment tous ces fainéants sont arrivé sur terre alors que leurs ancêtres proches faisaient plus de 50 h, arrivaient pour certain à se construire une maison, faisaient leur jardin, les dimanches étaient sacré pas de travail, et arrivent à vivre pour certains au-delà de 90 ans limite d’age qui n’est certes pas Républicaine et est loin d’être contrôlable par toute et tous, bien au contraire le constat dans mon environnement montre toujours que les fainéants ont en général une durée de vie plus courte ne déplaise à ceux qui sont persuadés que le nouveau monde est capable de gérer la nature comme ils l’entend.
J’ai les noms de nombreux fonctionnaires qui seraient bien moins nuisibles à notre pays en restant chez eux, même payés, à ne pas « produire » toutes les âneries dont sont victimes les entreprises et les salariés du privé. La suggestion est qu’ils restent chez eux jusqu’à la retraite (réformée) et qu’ils ne soient surtout pas remplacés, ceci jusqu’à ce que la différence entre mon salaire brut et mon salaire net redevienne décente en comparaison avec ce qui prévaut dans des pays européens concurrents.
4 jours par semaine, signifie que l’on supprime un fonctionnaire sur 5 et qu’ils font le même travail en 4 jours, c’est bien ça…?
S’ils peuvent faire en 4 jours ce qu’ils font en 5 jours, alors supprimons un fonctionnaire sur 5 ! …à moins que ce ne soit pour prétendre à une prime de penibilite ?
Privatisation totale du secteur public sauf pour les fonctions régaliennes ! Pas question de les payer à ne rien foutre ! ce qui est déjà le cas.Je rappelle que c’est le con.. tribuale qui paye alors qu’il n’y a aucune création de richesses, seulement des dépenses et des dettes chez les fonctionnaires !
Je ne puis qu’être d’accord avec les commentaires précédents : nous avons une administration obèse qui pour justifier son « utilité » nous abreuve de textes imbitables. Remarquez que notre gouvernement est un mauvais exemple, à vouloir recycler tous les copains et copines Macron est bien loin de l’équipe resserrée qu’il nous avait promise !!
Et si la CNAV testait le « 100% sans erreur » dans les dossiers retraites ?….
Un dossier sur sept présentent des anomalies, ce qui représentent 70 millions d’euros en moins pour les retraités.
La Cour des comptes a épinglé la Caisse nationale d’assurance vieillesse pour des erreurs récurrentes dans le calcul des pensions des futurs retraités, et les 3/4 des anomalies seraient au détriment des assurés…
Sans compter les innombrables retards de perception de la première pension dûs à un manque de personnel, des bugs informatiques, le logiciel Syrca qui fait qu’il faut 3 jours pour liquider une retraite dorénavant contre…30 minutes auparavant !
Alors, que ce soit pour réduire les inégalités devant la retraite, réduire la charge mentale des retraités contrariés par les erreurs dans leur dossier, augmenter le pouvoir d’achat des retraités du montant qui leur est dû,
la semaine de 4 jours mérite d’être repoussée !
Ne pas se soucier de la qualité de service public rendu avant toutes réformes n’est pas respectueux des citoyens.
Jean Rêve